Barack Obama a affirmé que la mort de Mouammar Kadhafi marque la fin des "régimes à poigne" de la région.
"La fin d'un chapitre long et douloureux" pour les Libyens, une preuve que les "régimes à poigne" de la région sont voués à l'échec. Le président des Etats-Unis a estimé lors d'une allocution à la Maison Blanche qu'"aujourd'hui, nous pouvons dire que le régime Kadhafi est fini".
"Les dernières places fortes du régime sont tombées. Le nouveau gouvernement renforce son contrôle sur le pays, et l'un des plus anciens dictateurs du monde n'est plus", a-t-il assuré.
Barack Obama a déclaré attendre "avec impatience" l'annonce de la libération de la Libye, et "la formation rapide d'un gouvernement intérimaire et une transition stable du pays vers des élections libres et justes". Le président des Etats-Unis a toutefois affirmé ne pas se faire "d'illusions" quant à la rapidité de la transition. "La route de la Libye vers une démocratie pleine et entière sera longue et sinueuse", a-t-il prévenu, en promettant le soutien de Washington.
Sans évoquer directement , où le régime de Bachar al-Assad réprime dans le sang une révolte populaire, Barack Obama a semblé tirer jeudi les leçons du dénouement apparent du conflit libyen pour le reste du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, où les régimes autoritaires tunisien puis égyptien se sont effondrés en début d'année. "Pour la région, les événements d'aujourd'hui prouvent une fois de plus que les régimes à poigne finissent toujours par disparaître. Dans tout le monde arabe, des habitants se sont levés pour réclamer leurs droits. Les jeunes rejettent avec force la dictature. Et ces dirigeants qui essaient de leur refuser leur dignité n'y parviendront pas", a noté le président.
Obama salue l'action collective
Il y a sept mois, Barack Obama annonçait la participation des Etats-Unis à une opération militaire de protection des civils libyens menacés par la répression. La position de Barack Obama sur la Libye avait fortement tranché, par rapport à celle de son prédécesseur George W. Bush sur l'Irak. Barack Obama était entré à reculons dans le conflit libyen, hésitant à engager les forces américaines dans un conflit ouvert au sein d'un troisième pays musulman, après les opérations coûteuses et meurtrières en Afghanistan et en Irak. Mais il s'était dit convaincu d'intervenir en raison de la menace d'une catastrophe humanitaire.
Avec la fin du maître déchu de la Libye, Barack Obama peut désormais se vanter d'avoir contribué à éliminer trois des principaux ennemis de son pays, avec Oussama ben Laden en mai et l'imam yéménite Anwar al-Aulaqi le mois dernier.
Il a salué "l'action collective" contre Mouammar Kadhafi. "Sans déployer un seul militaire américain au sol, nous sommes parvenus à nos objectifs, et notre mission de l'Otan touchera bientôt à sa fin", a-t-il promis, en y voyant l'illustration de "la force du leadership américain dans le monde entier".
En recevant le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, membre de l'Otan, Barack Obama s'est aussi dit "fier" de la coopération internationale dans l'opération libyenne et souligné "le potentiel énorme" de telles actions coordonnées.
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