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Attentats de Paris : des ratés dans le suivi des frères Abdeslam en Belgique

Selon un rapport du comité de contrôle permanent des services de police belge, les frères Abdeslam n’ont pas été suivis faute de moyens alors qu’ils étaient identifiés comme radicalisés par la police dès le début de l’année dernière.
Article rédigé par Pierre Benazet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Parmi les noms des personnes soupçonnées de radicalisation figuraient à la fois Salah Abdeslam et son frère Brahim, celui qui s’est fait exploser boulevard Voltaire lors des attentats du 13 novembre © MaxPPP)

 Les frères Abdeslam n’ont pas été suivis faute de moyens alors qu’ils étaient identifiés comme radicalisés par la police dès le début de l’année dernière : c’est ce qui ressort d’un rapport du comité permanent de contrôle des services de police en Belgique. La police des polices belge a présenté ce mardi devant une commission parlementaire les premiers résultats de ce rapport, démarré après les attentats de Paris. 

La direction des services de police concernés convoquée 

Membre de cette commission parlementaire réunie à huis clos, un député socialiste a même conclu à un dysfonctionnement dans le suivi des personnes radicalisées. Les représentants des autres partis ont préféré ne pas tirer de conclusions et ont décidé de convoquer la direction des services de police concernés.

 

Parmi les noms des personnes soupçonnées de radicalisation figuraient à la fois Salah Abdeslam et son frère Brahim, celui qui s’est fait exploser boulevard Voltaire lors des attentats du 13 novembre. Il y a un an, dans le cadre d’une enquête relative à un trafic de drogue, un procès-verbal signé par un commissaire de police bruxellois signale à la cellule antiterroriste que Brahim se serait peut-être rendu en Syrie. Les deux frères sont auditionnés mais pas inculpés. 

Dossier classé "rouge" 

 

Leur dossier est classé "rouge", code des dossiers urgents mais auquel il n’est pas donné suite en l’absence de nouvel élément concret, ainsi que par manque de personnel ou parce que d’autres priorités s’imposent entre temps.

 

En l’occurrence le démantèlement de la cellule terroriste de Verviers, une semaine après Charlie Hebdo, qui occupait à plein temps les policiers de l’anti-terrorisme belge. Le dossier est donc classé sans suite en juillet, quatre mois avant les attentats de Paris, une décision sévèrement critiquée par le comité.

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