Cet article date de plus de douze ans.

Violences religieuses dans l'ouest birman

Bouddhistes et musulmans s'affrontent dans la région de Sittwe. Depuis le mois de juin dernier, 75.000 personnes ont été déplacées. Il s'agit essentiellement de Rohingyas, une minorité musulmane apatride. Les derniers affrontements ont fait 64 morts.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Quartier musulman de Sittwe, fermé par des barbelés. (AFP)

Selon l'ONU, il s'agit de la nation la plus persécutée au monde. Et pourtant, personne ne la connaît. Les Rohingyas sont indésirables en Birmanie. Même Aung San Suu Kyi a hésité à prendre leur défense, appelant simplement à la «réconciliation nationale». Ils seraient 800.000 à vivre dans l'Etat Rakhine dans l'ouest de la Birmanie.

Depuis des décennnies, les tensions sont vives, dans un des Etats les plus pauvres du pays, avec la communauté majoritaire bouddhiste. En cause, le fait qu'au XIXe siècle, les Rohingyas ont soutenu les Anglais dans la conquête de la Birmanie. Ils ne sont pas non plus les bienvenus dans l'Etat voisin du Bangladesh, qui les refoule régulièrement.

Les Rohingyas sont regroupés dans des quartiers-ghettos
Les dernières violences ont  commencé en juin 2012, suite à  la rumeur d'un viol d'une femme bouddhiste par trois musulmans. Meurtres, pillages, incendies ont succédé. Le bilan officiel s'établit à plus de 200 morts, mais ce bilan est probablement sous-évalué.

Depuis, les Rohingyas s'entassent dans des camps de réfugiés. Ceux qui ne veulent pas partir se retrouvent dans des quartiers transformés en ghetto. C'est le cas à Aung Mingalar dans la ville de Sittwe, à majorité bouddhiste. Depuis les violences, le quartier est entouré de barbelés.

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