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Pakistan. Un parti organise un référendum sur les talibans

En réaction à l'attentat contre la jeune militante Malala, la population sera invitée jeudi à dire si elle adhère ou non à la vision des insurgés radicaux talibans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des manifestants pakistanais expriment leur colère après l'attentat contre la jeune militante Malala Yousafzai, le 16 octobre 2012 à Islamabad. (AAMIR QURESHI / AFP)

ASIE-PACIFIQUE - Les talibans, pour ou contre ? Un grand parti politique pakistanais a annoncé la tenue, jeudi 8 novembre, d'un "référendum" pour demander à la population si elle adhère ou non à la vision de ces insurgés radicaux. Cette initiative vient du Mouvement pour l'unité nationale (MQM), membre de la coalition au pouvoir. Elle intervient en réaction à l'attentat des talibans pakistanais, le 9 octobre, contre la jeune militante pour le droit à l'éducation des filles, Malala Yousafzai, aujourd'hui hospitalisée en Grand-Bretagne.

Les Pakistanais ont condamné massivement cette tentative de meurtre sur l'icône nationale de la paix âgée de 15 ans. Mais l'opinion publique reste divisée sur la nécessité de lancer une vaste opération militaire contre les talibans dans leurs bastions du nord-ouest. "Nous avons lancé le combat pour mener à sa conclusion logique le projet du Pakistan" tel que formulé par son fondateur, Mohamed Ali Jinnah, qui militait pour un Etat "libéral, moderne, tolérant et démocratique", a expliqué lundi Tahir Hussain Mashhadi, un sénateur MQM.

Textos, courriels et bureaux de scrutin

La consultation prévue jeudi tient davantage d'un vaste sondage que d'un référendum légal. Les Pakistanais pourront exprimer leur préférence par textos, courriels ou dans des bureaux de scrutin installés dans les grandes villes du pays, a indiqué le MQM. "Les talibans vont tenter de déstabiliser" cette consultation, a estimé Tahir Hussain Mashhadi, qui prévoit que "99,9% des répondants voteront pour Quaid-e-Azam", le surnom de Mohamed Ali Jinnah.

De nombreux observateurs doutent toutefois que la consultation de jeudi débouche sur des actions concrètes du gouvernement.

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