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Mongolie: les électeurs renouvellent le «grand Oural», leur parlement

Les Mongols élisent leurs députés, avec l’espoir de sortir leur pays du marasme économique. Le ralentissement chinois, premier partenaire commercial de la Mongolie, a entraîné une chute de la production de charbon et de cuivre. Dans cette jeune démocratie, la mauvaise gouvernance exaspère également la population qui demande une meilleure exploitation des ressources minières du pays.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min

La Mongolie renouvelait son Parlement, appelé le «grand Oural», le 29 juin 2016. C’est la septième fois que les Mongols élisent leurs députés, depuis que cet ex-satellite de l’Union soviétique s’est converti en 1990 à un régime démocratique. Même si l’essentiel des 3 millions d’habitants vivent autour de la capitale Oulan-Bator, des camions bourrés d’urnes ont parcouru les steppes afin de permettre aux éleveurs nomades et aux agriculteurs de voter. 
 
Démocratie fragile
Un peu partout dans le pays, des yourtes ont été aménagées en bureaux de vote. Dans cette «oasis de démocratie», selon l’expression du secrétaire d’Etat américain John Kerry, la cour constitutionnelle a modifié le mode d’élection des 76 membres du Parlement, passant d’un scrutin proportionnel à un scrutin majoritaire.
 
Le vote devrait se résumer à un choix entre le parti démocrate (PD), aujourd’hui au pouvoir, et le parti du peuple mongol (PPM), principale formation d’opposition.
 
Victime du ralentissement chinois
Après un boom minier, qui avait entraîné durant une décennie une croissance à deux chiffres, l’économie du pays souffre fortement du ralentissement chinois.  
 
Les Mongols pourraient exprimer leur méfiance envers une classe politique jugée largement corrompue. Ils pourraient exprimer dans les urnes leur déception face à la mauvaise gouvernance et au ralentissement économique. Beaucoup craignent une répétition des violences sanglantes de 2008 consécutives à des fraudes électorales.

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