Cet article date de plus de douze ans.

Le directeur de Fukushima, hospitalisé, quitte son poste

Tepco, l'opérateur de la centrale japonaise dévastée, refuse de préciser de quoi souffre Masao Yoshida, présent sur les lieux de la catastrophe nucléaire depuis le 11 mars.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Masao Yoshida (à droite), alors directeur de la centrale de Fukushima, reçoit l'inspecteur en chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mike Weightman, à Fukushima (Japon), le 27 mai 2011. (HO / TEPCO / AFP)

Masao Yoshida, 56 ans, a vécu la catastrophe de Fukushima (Japon) de l'intérieur. Directeur de la centrale nucléaire dévastée, présent sur le site depuis l'accident du 11 mars, il a assisté aux pires moments. La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé lundi 28 novembre qu'il quittait ses fonctions pour raisons de santé, mais refuse de préciser la cause exacte de sa maladie.

Lors d'un entretien accordé le 12 novembre à quelques journalistes autorisés à pénétrer pour la première fois dans l'enceinte de la centrale, Masao Yoshida avait confié avoir maintes fois pensé qu'il allait mourir. Il avait en revanche balayé d'un revers de la main la question portant sur la dose de radiations à laquelle il avait été exposé.

Des salariés irradiés au-delà des limites

A l'heure actuelle, Tepco a reconnu que plusieurs personnes travaillant sur le site avaient reçu des radiations au-delà des limites autorisées, mais aucun mort n'a été déploré directement à cause des rayonnements. Trois ouvriers de la centrale sont morts pour d'autres raisons depuis l'accident ainsi que deux employés le jour du séisme et du tsunami.

Masao Yoshida, 56 ans, qui est hospitalisé, gardera un poste dans la division nucléaire de Tepco, mais il ne sera plus le patron du complexe atomique. Il sera officiellement remplacé à partir du 1er décembre par Takeshi Takahashi, 54 ans, qui occupait jusqu'à présent un poste de gestion des installations nucléaires.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.