Indonésie: un vieillard de 146 ans?
Apparemment, Mbah Gotto, qui vit à Sragen (dans le centre de l’île de Java), a bon pied bon œil.
Sur des vidéos mises en ligne sur internet, on le voit torse nu fumant une cigarette, se déplaçant courbé avec une canne qu’il n'a commencé qu'à utiliser qu'en 2015, écrit le Jakarta Post(Nouvelle fenêtre). On le voit même en train d'arracher des mauvaises herbes. «Il mange de tout», raconte son petit-fils Suryanto, cité par le journal indonésien. De plus, «il n’a jamais eu de maladie grave».
Il n’en est pas moins rattrapé par son grand âge. Il maigrit. Et depuis peu, il a besoin d’être aidé pour manger et se laver, précise le quotidien britannique The Independent(Nouvelle fenêtre).
Pour autant, il semble avoir en grande partie toute sa tête. Il s’exprime clairement. Même si sa mémoire semble parfois défaillante : il ne se rappelle pas la date exacte de sa naissance. Mais il dit se souvenir de l’inauguration d’une usine sucrière en 1880 quand il avait 10 ans. A cette époque, «les enfants de mon village aidaient habituellement leurs parents à labourer les rizières», a-t-il raconté au Jakarta Post.
Aujourd’hui, ne pouvant plus regarder la télévision en raison de sa mauvaise vue, il passe le temps en écoutant la radio et en fumant. Sa dernière (et quatrième épouse), Rayem, est décédée en 1997. Ses cinq enfants sont également partis. Il a aussi eu 12 petits-enfants (il vit chez son petit-fils Suryanto), 17 arrières-petits-enfants, deux arrières-arrières-petits enfants.
Et comment explique-t-il sa longévité ? «La recette, c’est juste d’avoir de la patience», selon ses propos rapportés par le journal britannique. Mais aujourd’hui, l’existence semble peser à Mbah Gotto. «Cela fait longtemps que je veux mourir. (Toute ma famille est morte) mais Gusti Allah m’a accordé une longue vie. Je dois être patient et accepter ma destinée sans réserve», a-t-il confié au Jakarta Post. Une chose est sûre: sa tombe est prête depuis 1992.
Reste à savoir si l’Indonésien a bien l’âge que sa carte d’identité lui donne. Car aucun autre document officiel le confirme. Donc pour l’instant, ce record potentiel ne peut être homologué. Et Jeanne Calment reste détentrice (posthume) du record du plus vieil humain du monde. Un Nigérian, James Olofintuyi, à qui on prêtait l’âge incroyable de 171 ans, et un Ethiopien Dhaqabo Ebba, «que» 163 ans, ont déjà postulé. Mais ils ont été recalés. Faute de preuve.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.