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Après la tuerie d'Orlando, le Congrès américain rejette toute restriction sur les armes

Les républicains ont estimé que les propositions démocrates étaient restrictives et qu'elles empiétaient sur le droit constitutionnel à porter des armes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La police postée devant la boîte gay Pulse, le 17 juin 2016, où 49 personnes ont été tuées par un terroriste dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin. (SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Pas question de toucher aux armes. Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté, lundi 20 juin, sans surprise un durcissement des lois sur les armes à feu proposé par les démocrates après la mort de 49 personnes dans une boîte de nuit gay à Orlando"Le deuxième amendement (de la Constitution) sur le droit de détenir des armes est un droit fondamental, et toute action législative doit prendre en compte cet état de fait", a déclaré le sénateur républicain Chuck Grassley.

"Ce soir, le Sénat a tourné le dos aux victimes d'Orlando et de San Bernardino, de Newtown et de Chicago, a déploré le démocrate Dick Durbin. Pourquoi ? Parce que trop de sénateurs n'ont pas les tripes de dire non à la NRA." La National Rifle Association est le lobby des armes.

Aucune proposition de loi votée sur les armes

Désireux toutefois de réagir, la majorité avait programmé des votes sur deux propositions de loi démocrates, ainsi que sur deux textes concurrents des républicains. Mais chaque groupe a voté presque unanimement contre les propositions de l'autre.

Les deux propositions démocrates visaient, d'une part, à interdire aux personnes figurant sur les listes de surveillance terroriste d'acheter des armes à feu, et d'autre part à généraliser à toutes les ventes, notamment dans les salons spécialisés, les vérifications d'antécédents criminels et psychiatriques avant toute transaction. Les républicains ont estimé que les propositions démocrates étaient restrictives et qu'elles empiétaient sur le droit constitutionnel à porter des armes. 

L'autre proposition républicaine consistait à réformer à la marge le système de vérifications d'antécédents. Les démocrates ont jugé ces mesures trop modestes et ont réussi à les couler, car tout texte nécessite une majorité qualifiée de 60 voix sur 100.

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