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Deux chercheurs canadiens accusés de contrebande de bactéries vers la Chine

En octobre dernier, l'un d'entre eux a été arrêté dans un aéroport avec 17 fioles contenant une bactérie qui provoque une maladie incurable.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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  (NICOLAS LORAN / E+ / GETTY IMAGES)

C'est un scénario digne d'un film catastrophe, ou d'un thriller. La police fédérale canadienne a accusé mercredi 3 avril deux chercheurs, anciens salariés du gouvernement, d'avoir tenté d'exporter en fraude des germes dangereux vers la Chine. Klaus Nielsen et Wei Ling Yu sont d'anciens membres de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Le premier a été arrêté en octobre 2012 alors qu'il se rendait à l'aéroport d'Ottawa. Dans ses bagages, 17 fioles de bactérie Brucella, qui peut causer des infections d'organes de reproduction, d'articulations et de glandes mammaires, notamment chez les vaches. Cette bactérie touche surtout les bovins, les cervidés et les chevaux, mais peut aussi contaminer les humains qui souffrent alors de symptômes ressemblant à ceux de la grippe.

Soupçon d'espionnage industriel

A ce jour il n'existe pas de vaccin et le seul moyen d'enrayer une épidémie consiste à abattre les bêtes infectées. Or en 2006, Nielsen avait contribué à mettre au point un test permettant d'identifier rapidement la brucellose chez les animaux. Le test en question est produit et vendu par la société américaine Diachemix. Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Nielsen et Yu auraient tenté de commercialiser illégalement la propriété intellectuelle appartenant à l'ACIA et à un partenaire privé. 

Inculpé d'abus de confiance, d'exportation sans permis, de transport de substance dangereuse et de violation de la loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, Klaus Nielsen doit comparaître en justice le 17 avril. Wei Yu aurait quitté le pays et se trouverait actuellement en Chine.

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