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Alya : "Les valises étaient prêtes, l'attentat de l'Hyper Cacher nous a convaincus"

Presque un an après l'attentat contre l'Hyper Cacher à Paris, la communauté juive reste touchée. En 2015, près de 8.000 Français ont fait leur "alya", leur installation en Israël.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'attentat de l'Hyper Cacher en janvier 2015 a convaincu certaines familles de faire l'alya, d'autres étaient déjà déterminées depuis plusieurs mois © MaxPPP)

Il y a presqu'un an, le 9 janvier 2015, quatre personnes étaient tuées lors de la prise d’otage par Amedy Coulibaly du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Près de 8.000 Français ont fait leur "alya" en Israël pendant l’année 2015. L'attaque sanglante n'est pas forcément liée à leur immigration vers l'Etat hébreu, mais elle a conforté certains dans leur choix. C'est le cas de la famille Asolene, qui a quitté Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) l'été dernier.

"Les valises étaient prêtes"

A la mi-journée, Franck Asolene sort de son court intensif d’hébreu. Ce père de famille a quitté la France il y a six mois pour s’installer, avec sa femme et ses quatre enfants, au premier étage d’un immeuble dans une ville moyenne du centre d'Israël. Franck Asolene dit avoir été convaincu par l’affaire Dieudonné qu’une digue avait cédé sans provoquer l’indignation qu’il attendait.

"Quand il y a eu des manifestations pro-palestiniennes et qu’on a entendu mort aux juifs, ça a choqué les élites, le Premier ministre, les politiques (...) mais la nation elle-même a été un peu muette."

Le reportage en Israël d'Etienne Monin, auprès d'une famille française qui a fait son "alya" en 2015

Le drame de l’Hyper Cacher en janvier 2015 n’a donc pas poussé Franck Asolene à partir, puisque les valises étaient déjà prêtes, mais il a provoqué le déclic et la décision. 

"Ce n’est pas ce qui nous a déterminés à partir, mais ça nous a convaincus."

La famille est arrivée en Israël au moment où la tension grandissait. Leur nouvelle ville a été frappée par deux attaques, mais pas leur quotidien. Paradoxalement, Danny, 12 ans, explique qu’il bénéficie de plus de liberté qu’à l’époque où il vivait à Nogent-sur-Marne. "Là, on peut sortir un peu plus en sécurité" affirme-t-il.

Peu à peu, la famille prend ses marques. Franck Asolene a gardé une société en France. Et en Israël, comme beaucoup d’autres, les Asolene vivent principalement entre Franco-Israéliens.

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