Tunisie : l'ONU dénonce "l'intimidation et le harcèlement" des avocats

L'Union européenne, la France et les Etats-Unis ont déjà exprimé leur "inquiétude" et "préoccupation" face à une vague d'interpellations d'avocats, chroniqueurs à la radio et télévision et militants associatifs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du barreau tunisien Hatem Miziou s'exprime devant le palais de justice de Tunis, le 16 mai 2024, lors d'une manifestation d'avocats contre le président du pays après les récentes arrestations de ses confrères. (FETHI BELAID / AFP)

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé, vendredi 17 mai, "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires. Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Ravina Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser". Ravina Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

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