La Tunisie rétablit l'état d'urgence après l'attentat de Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle

Article rédigé par Christophe Rauzy, Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
La police et les secours arrivent à Tunis, après l'explosion d'un bus de la sécurité présidentielle, mardi 24 novembre 2015 dans la capitale. (MAXPPP)

L'explosion a fait au moins 12 morts et 20 blessés. Toutes les victimes sont des membres de la sécurité présidentielle. Un couvre-feu a aussi été décrété à Tunis.

Ce qu'il faut savoir

Un attentat a fait au moins 12 morts et 20 blessés en plein centre de Tunis (Tunisie), mardi 24 novembre en fin de journée. L'explosion a touché un bus de l'armée, et les morts sont tous des membres de la sécurité présidentielle, selon les autorités. Le président tunisien a rétabli l'état d'urgence dans le pays et décrété un couvre-feu à Tunis.

Au moins 12 morts et 20 blessés. Tous sont des agents de la sécurité présidentielle. Au moins une personnes est gravement blessée, selon le ministère de la Santé tunisien. "La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts", a déclaré une source de sécurité sur place.

L'explosion est un "attentat", a affirmé un porte-parole de la présidence à l'AFP. Les sources proches de la sécurité et de la présidence qui ont confirmé l'explosion ont dit ignorer à ce stade si une bombe en était à l'origine ou si un projectile avait été tiré en direction du bus, sur l'avenue Mohamed-V. L'attaque n'a pas été revendiquée.

 L'état d'urgence a été rétabli. Le président Béji Caïd Essebsi a aussi décrété un couvre-feu sur le "Grand-Tunis" jusqu'à 5 heures du matin, mercredi. L'état d'urgence avait été levé début octobre.

Manuel Valls et François Hollande ont réagi. "C'est la démocratie tunisienne qui est de nouveau attaquée, nous devons la défendre", a déclaré le Premier ministre français. François Hollande a condamné l'attentat "avec la plus grande fermeté".