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Vidéo "Ils m'ont examiné comme si j'étais un animal" : en Tunisie, des "tests de la honte" pour "identifier" les homosexuels

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
tests brut
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

En Tunisie, 70 personnes ont été condamnées en 2017 à de la prison ferme à cause de leur homosexualité. Pour les identifier, la police utilise des tests anaux, sans aucune validité scientifique.

En Tunisie, la justice impose encore des tests anaux aux hommes arrêtés à cause de leur homosexualité. La justice peut même les condamner à de la prison ferme pour homosexualité. Une loi contestée par Shams, une association qui lutte pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, dont le président Mounir Baatour a répondu à quelques questions pour Brut.

On voit que la personne est efféminée, on l’amène au poste, on l’interroge, on l’oblige à donner le mot de passe de son téléphone.

Mounir Baatour

L’homosexualité, entre tabou et délit

 En Tunisie, 70 personnes ont été condamnées en 2017 à de la prison ferme à cause de leur homosexualité. Le président de Shams explique les interpellations arbitraires de la police tunisienne : "On voit que la personne est efféminée, on l’amène au poste, on l’interroge, on l’oblige à donner le mot de passe de son téléphone."

En cas de suspicion d’homosexualité, la police procède à un test anal pour s’en assurer. Une méthode qui n’a aucune validité scientifique. Dans une vidéo diffusée par Human Rights Watch, un Tunisien témoigne, bouleversé : a ne devrait pas exister. Ils m’ont examiné comme si j’étais un animal."

L’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli) qualifie cet examen de viol. Son président, Wahid Ferchichi, se bat farouchement pour "immédiatement mettre un terme au test de la honte". En septembre 2017, la Tunisie s'est engagée à ne plus imposer de tests anaux, sans dire quand cette promesse entrerait en vigueur. En attendant, les tests anaux continuent. 

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