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Le Tchad fait un triomphe à son armée

Le retour au pays a été triomphal pour le premier contingent des forces tchadiennes qui ont participé aux combats au Mali. Le président tchadien Idriss Deby a ainsi honoré la mémoire des trente huit soldats morts au combat, et décoré les généraux, dont son propre fils. Un triomphe très mal vécu par l'opposition tchadienne qui parle de «mascarade» dans un contexte de répression.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Idriss Deby salue ses chefs de guerre dont son fils, lors d'une cérémonie à Ndjamena le 13 mai 2013 (AFP)

Comme à Rome du temps de l'Empire, N' Djaména célèbre les chefs militaires revenus victorieux des campagnes. Dans le même temps, comme à Rome, le pouvoir tchadien profite de son succès et musèle l'opposition. Idriss Deby tout auréolé de la victoire de ses troupes au Mali, a serré la vis.
Le 1er mai dernier, selon le pouvoir, un complot a été déjoué . Des députés, des officiers et des journalistes ont été arrêtés. Pour Saleh Kebzabo, le leader de l'oppposition, il n'y a pas eu de complot,«sauf peut-être contre nous». Et il accuse Deby d'être obnubilé par l'élections présidentielle de 2016.

La France est dans une position bien embarassante. Ecartelée entre la reconnaissance qu'elle doit à  son plus important allié dans la guerre au Mali, et la dénonciation d'actes anti démocratiques. Pas sur que, dans ce contexte, des troupes tchadiennes soient invitées à défiler le 14 juillet, comme l'annonce Le Monde.

Le 13 mai dernier, Idriss Deby a sorti les médailles et décoré ses généraux victorieux. Parmi eux il y a son fils...

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