La petite ville portuaire d’Al-Hoceima est sous le choc. Un cortège immense a suivi le corps du jeune vendeur de poissons jusqu’à sa dernière demeure. Le roi a mandaté son ministre de l’Intérieur auprès de la famille pour présenter ses condoléances. Toute la lumière sera faite, a promis Mohammed VI, sur les circonstances de la mort du jeune homme.Solidarité avec la marche pour #Mohsen #Fikri à #Alhoceima #Maroc pour que Justice soit faite #JesuisMohssin_Fikri pic.twitter.com/nTVUjnEybW— Jamal Ikazban (@ikazban) October 30, 2016Car rien n’est très clair dans ce dossier. Fikri,marchand grossiste en poissons était en possession, selon le site Telquel, de 500 kg d’espadon, espèce interdite à la pêche en ce moment. Sa marchandise lui a été confisquée puis détruite, jetée dans une benne à ordure. Trois individus, dont Fikri, sont alors montés dans la benne pour empêcher la destruction du poisson. Mauvaise manœuvre ou acte délibéré, le mécanisme de la benne a été malgré tout mis en œuvre, coinçant le poissonnier et le tuant. Le véhicule du drameDès lors, les réseaux sociaux se sont enflammés, évoquant a minima une humiliation, ou pire un meurtre. Le mot-dièse #Jesuis Mohssin_Fikri a vite fait son apparition. Des rumeurs de corruption ont aussi été relayées. Un crime à défaut d'un bakchich. Le site Media24, à l’issue d’une enquête fouillée, soutient la thèse de l’accident. Mais comme le rappelle l’AFP, cette région du Rif est prompte à s’enflammer. L’indignation et la colère face à la mort tragique de Fikri ont, en tout cas, suffisamment fait monter la pression pour que le roi envoie un signal fort.