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Mali. Les affrontements ont repris entre armée et islamistes

A Bamako et Kati, les écoles sont fermées jusqu'à nouvel ordre. Francetv info fait le point sur la situation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des combattants islamistes en route vers la zone de combats dans le nord du Mali. L'image provient d'une vidéo, postée le 9 janvier 2013 et repérée par SITE, un centre américain de surveillance de sites islamistes (capture d'écran). (SITE MONITORING SERVICE / AFP)

Ce sont les premiers combats au Mali depuis neuf mois. Les affrontements ont repris, jeudi 10 janvier, dans la région de Mopti (centre du pays) entre l'armée malienne et les islamistes qui occupent le nord du pays.  

Ces nouvelles violences surviennent au lendemain d'échanges de tirs à l'arme lourde dans cette même région, proche de la ligne de partition qui coupe le pays en deux. L'armée a en effet affirmé avoir repoussé une incursion des jihadistes dans la nuit de mercredi à jeudi. Francetv info fait le point sur la situation. 

De "violents coups de feu" dans le centre du pays 

"Nos troupes sont actuellement engagées sur le terrain contre les islamistes", a déclaré un officier de l'armée malienne, une information confirmée par un représentant local d'une ONG étrangère, selon qui ces "affrontements se déroulent dans le petit village de Koko, situé entre les localités de Konna et de Boré", dans la région de Mopti.

"Il y a de violents coups de feu", a affirmé ce représentant d'ONG. "Ça a repris. Selon certains, c'est l'armée malienne qui a repris l'initiative parce qu'elle veut aller jusqu'à Douentza. Mais pour d'autres, ce sont les islamistes qui ont tiré les premiers et l'armée riposte", a affirmé de son côté un haut-fonctionnaire malien en poste à Mopti, chef-lieu de la région éponyme. Douentza, une localité située à 145 km au nord-est de Mopti, est en effet sous contrôle des islamistes. 

Les écoles fermées dans la capitale

"Face à la dégradation de la situation consécutive aux manifestations de rue, les risques de perturbation et les manœuvres subversives, le gouvernement décide à partir de ce jour de fermer tous les établissements d'enseignement (...) du district de Bamako et de la ville de Kati. Et ce, jusqu'à ce que les conditions de sérénité et de quiétude soient réunies." C'est ce qu'a annoncé un peu plus tôt le gouvernement malien dans un communiqué, précisant que cela concernait tous les établissements "de l'éducation de base au supérieur" des deux villes.

Cette décision survient après que des manifestations, impliquant élèves et étudiants, ont secoué les villes de Bamako et Kati, mercredi. Une centaine de personnes ont protesté pour réclamer des "concertations" sur la transition au Mali, la libération de ces régions du Nord occupées depuis plus de neuf mois par des groupes islamistes et le départ du pouvoir du président intérimaire, Dioncounda Traoré. L'appel à manifester a été lancée par plusieurs organisations, dont des coalitions politiques partisanes du coup d'Etat militaire du 22 mars au Mali.  

Une personne a été blessée lors des protestations. Des débordements ont en effet eu lieu en marge des mouvements. Des manifestants ont ainsi brûlé des pneus ou érigé des barricades sur des voies publiques, perturbant la circulation et poussant des commerces et services à fermer.

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