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Kenya : les résultats de l'élection présidentielle contestés après la victoire de William Ruto

Des membres de la Commission électorale ont dénoncé un processus "opaque" avant la publication des résultats définitifs, qui ont donné la victoire au vice-président sortant William Ruto.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des opposants à William Ruto manifestent contre les résultats de l'élection présidentielle, à Nairobi (Kenya), le 15 août 2022. (STRINGER / ANADOLU AGENCY / AFP)

Avant même d'être annoncés, les résultats ont fait l'objet de contestations. Le vice-président sortant William Ruto a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle au Kenya dès le premier tour avec 50,49% des voix, lundi 15 août, après six jours d'un décompte désavoué par l'organe de contrôle du scrutin.

Dans son discours de victoire, William Ruto a promis de travailler avec "tous les leaders" politiques. Mais plus tôt dans la journée, quatre des sept membres de la Commission électorale du Kenya avaient déjà annoncé qu'ils n'accepteraient pas les résultats définitifs – sans pour autant pouvoir les annuler. "Nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats qui vont être annoncés", avait déclaré la vice-présidente de l'organe indépendant, dénonçant le "caractère opaque" du processus de décompte, tout en appelant les Kényans au "calme".

Des violences dans certains bastions de l'opposition

Le vice-président sortant faisait face à Raila Odinga, opposant historique qui était soutenu par le président sortant lors de l'élection du 9 août. Des foules de supporters de William Ruto ont célébré sa victoire dans son bastion d'Eldoret. Des violences ont éclaté dans certains quartiers populaires de la capitale Nairobi, notamment dans les bastions de Raila Odinga.

Le Kenya, pays de 50 millions d'habitants, est considéré comme un îlot de stabilité dans une région tourmentée. Mais les résultats de toutes les présidentielles depuis 2002 y ont été contestés, et celle de 2017 avait même été annulée par la Cour Suprême, saisie à l'époque par Raila Odinga. Ce derner avait aussi contesté les résultats de l'élection de 2007, avant des affrontements interethniques qui avaient fait plus de 1 100 morts.

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