G7 : l'aide au développement doit aller en priorité aux pays du Sahel
La situation du Sahel sera au cœur du prochain sommet du G7, qui se déroulera du 24 au 26 août 2019, à Biarritz.
Les ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus riches de la planète veulent concentrer l'aide publique et privée sur les pays "qui en ont le plus besoin", à commencer par la région du Sahel. Le président Emmanuel Macron a invité à Biarritz du 24 au 26 août 2019 les représentants du G5-Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad , plus le Sénégal. Avec l'ambition de "changer la donne", dans cette région fragile, a indiqué devant la presse Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères. "Il s'agit de lancer une dynamique nouvelle correspondant aux menaces, aux dangers et aux insuffisances du développement" dans cette région confrontée à une grave menace jihadiste alimentée par la pauvreté et les trafics en tous genres.
Réunis le 4 juillet 2019 à Paris, les ministres de la Coopération de la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, les Etats-Unis et le Japon ont rappelé qu'ils assurent 75% de l'Aide publique au développement (APD).
Selon la déclaration publiée à l'issue de la réunion préparatoire au sommet du G7, ils entendent "optimiser le pouvoir d'action de chaque dollar dépensé". Ils appellent également à mobiliser l'argent privé et s'engageraient à jouer les "catalyseurs", a insisté M. Le Drian, citant les "1434 milliards de dollars d'investissements privés dans le monde, dix fois supérieurs à l'APD (dont) seuls 3% vont à l'Afrique".
Si on ne fait rien, la moitié de la population mondiale vivra en zones fragiles en 2050. C'est cette tendance qu'il faut inverser
Jean-Yves Le Drianà l'AFP
La priorité des investissements selon le G7 doit aller à l'éducation, en particulier celle des filles, qui a fait le 5 juillet l'objet d'une réunion des ministres de l'Education du Sahel et des Sept (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Canada Etats-Unis, Japon), élargi à l'Argentine, l'Estonie et Singapour, ainsi qu'aux institutions internationales.
L'insécurité au Sahel est cependant un obstacle majeur au développement, donc à l'accès aux écoles, a reconnu Jean-Yves Le Drian : "Aujourd'hui, on a 9 milliards d'euros sur la table et 600 projets, dont certains dans des zones à risque", qui attendent leur mise en œuvre. "Ce qui suppose de mener les deux axes – sécurité et développement – en même temps".
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