Crise humanitaire : l'Ouganda gère difficilement le flux de réfugiés sud-soudanais

La détresse se lit sur les visages. Les corps sont épuisés par les longues journées de marche à travers la brousse, l’estomac tenaillé par la faim. Certains enfants montrent des signes de malnutrition. Tous ces réfugiés viennent de quitter l’enfer du Soudan du Sud, un océan de meurtres, de pillages, de viols. Seule issue pour eux : la fuite. Flora Johani, a 20 ans et est réfugiée. Elle raconte : "Quand on a appris que la ville allait être attaquée, on a quitté notre maison et on s’est caché dans la brousse. Tous les villages étaient déserts, il n’y avait plus rien à manger, alors on est parti. C’était ça, ou mourir de faim."

2 000 nouveaux réfugiés par jour

Une fois enregistrés, les réfugiés sont envoyés dans des camps. Le flot des réfugiés est ininterrompu. Tous les jours, 2 000 personnes franchissent la frontière et se mettre à l’abri de la guerre. "D’ici la fin de l’été, l’Ouganda, un des pays les plus pauvres de la planète, va accueillir un million de réfugiés. Autant que de Syriens en Europe en 2015. L’Ouganda, conscient que la guerre n’est pas près de s’arrêter, a décidé de donner aux réfugiés les moyens de s’installer durablement", explique l’envoyé spécial de France 3, Hugues Huet.