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Côte d'Ivoire. Un commando tue trois civils et libère des dizaines de prisonniers

L'attaque a eu lieu à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Abidjan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme blessé lors d'une attaque à Dabou, en Côte d'Ivoire. (SIA KAMBOU / AFP)

AFRIQUE - Au moins trois civils tués et des dizaines de prisonniers qui s'évadent. C'est le bilan d'une nouvelle attaque contre les forces armées ivoiriennes qui s'est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi 16 août à Dabou, près d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Ces violences surviennent après une série d'attaques à Abidjan et ses environs, ainsi que dans l'Ouest, qui replongent le pays dans les tensions plus d'un an après la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3 000 morts.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, ce sont trois lieux stratégiques qui ont été attaqués à Dabou : le camp des Forces républicaines (FRCI), le commissariat de police, la gendarmerie et la prison. Les tirs nourris, de Kalachnikov, notamment, ont débuté vers 23 heures locales (1 heure, heure de Paris), pour s'achever au petit matin. "Nous les avons repoussés", a déclaré à des journalistes le commandant Ousmane Coulibaly. D'après lui, le groupe armé, constitué d'"une soixantaine de personnes", a perdu deux hommes et "une dizaine" d'autres ont été arrêtés, selon le commandant Coulibaly.

Le commando ouvre la prison

A la morgue de l'hôpital de Dabou, les corps de trois civils ont été déposés : celui d'un chauffeur de car tué par les assaillants qui ont dérobé son véhicule pour bloquer une route, selon l'armée, et ceux de deux employés d'une boulangerie. Roulant à bord de deux véhicules 4x4, des inconnus armés "ont tiré sur nous", a déclaré un employé de la boulangerie hospitalisé pour des blessures à la gorge et au cou, et encore sous le choc.

La prison a été ouverte par le commando, permettant la fuite des 119 détenus. Toutefois, selone un député, "une cinquantaine" ont été repris par l'armée. L'homme, du parti du président Alassane Ouattara, a accusé des "miliciens" partisans de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo d'être derrière cette attaque avec "des Libériens".

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