Cet article date de plus d'un an.

Le Burkina Faso décrÚte la "mobilisation générale" face aux attaques jihadistes

Cette décision intervient une semaine aprÚs la mort de 44 civils dans l'attaque de deux villages du nord-est du pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des soldats de l'armée du Burkina Faso, à Jacqueville, en CÎte d'Ivoire, le 14 mars 2023. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Les autoritĂ©s de transition au Burkina Faso ont dĂ©crĂ©tĂ©, jeudi 13 avril, la "mobilisation gĂ©nĂ©rale" afin de "donner Ă  l'Etat tous les moyens nĂ©cessaires" pour faire face aux attaques jihadistes qui endeuillent rĂ©guliĂšrement le pays. "Il s'agit surtout, Ă  travers ce dĂ©cret, de donner un cadre juridique, lĂ©gal Ă  l'ensemble des actions Ă  mettre en Ɠuvre pour faire face Ă  la situation que vit le Burkina Faso", a expliquĂ© la prĂ©sidence dans un communiquĂ©.

Cette décision intervient une semaine aprÚs la mort de 44 civils dans l'attaque de deux villages du nord-est du pays. Les autorités auront notamment "le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrÎle et à répartition les ressources au ravitaillement" et "le droit d'appel à l'emploi de défense, à titre individuel ou collectif", précise le compte-rendu du Conseil des ministres.

Plus de 10 000 morts

Selon la loi portant sur l'organisation de la défense nationale, "en cas de danger menaçant la sécurité et l'intégrité territoriale, la sécurité des institutions et celle des populations, le chef de l'Etat peut, outre l'état d'exception, décréter pour tout ou partie du territoire national : la mise en garde, l'état d'urgence, la mobilisation générale".

En décembre, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait saisi le Conseil constitutionnel pour la prise de ce décret et avait obtenu un avis favorable. Le Burkina Faso, théùtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes. Depuis sept ans, les violences ont fait plus de 10 000 morts, des civils et des militaires, selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

Commentaires

Connectez-vous Ă  votre compte franceinfo pour participer Ă  la conversation.