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L'addiction à l'opium touche 300.000 enfants afghans

Alors que les surfaces cultivées de pavot vont tripler en Afghanistan en 2013, pour la 3e année consécutive, selon un rapport de l'ONU publié mi-avril, 90 centres de désintoxication répartis sur le territoire soignent des enfants devenus accros à l'opium.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un centre de désintoxication pour enfants à Jalalabad, à l'est de l'Afghanistan. (AFP)

A l'origine de l'addiction de ces enfants, un comportement familial. Ce sont leurs parents qui leur donnent de la drogue pour les faire dormir et ainsi avoir plus de temps pour tisser des tapis.

Combattre la pauvreté et l'illettrisme permettrait de mettre un frein au fléau, selon l'ONU. La plupart des parents ne connaissent pas les effets secondaires de l'opium. Et n'ont pas conscience que bien qu'ils nourrissent leur famille avec leur travail, ils tuent aussi leurs enfants, selon un observateur.

L'addiction à la drogue est un problème majeur en Afghanistan, qui produit 90% de l'opium de la planète. Un fléau qui touche environ 300.000 enfants mais aussi leurs mères. Ces dernières deviennent souvent toxicomanes dans des camps de réfugiés situés en Iran ou au Pakistan. Avec les quelques centres d'Afghanistan, seulement 1% des drogués du pays peuvent se faire soigner.

On estime à environ un million le nombre de personnes dépendantes de l'héroïne (tirée de l'opium) en Afghanistan. Et aujourd'hui, le pays est confronté à une nouvelle menace, celle de la méthamphétamine, une drogue de synthèse dont la consommation a explosé.

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