Au moins 4 personnes ont été tuées le 12 novembre 2016 dans un attentat revendiqué par les talibans contre la plus grande base militaire américaine d'Afghanistan. Des Afghanes participent aux opérations contre les insurgés. Le photographe Mohammad Ismail a voulu mettre un visage sur ces recrues qui combattent sur deux fronts: la lutte anti-talibans et les discriminations dont elles sont victimes.
voit le jour avec l'aide de l'Otan et de la Force internationale d'assistance à la sécurité. Trois ans plus tard est créée l'Académie militaire nationale d'Afghanistan (AMNA) dans la périphérie de Kaboul pour instruire les futurs sous-officiers et officiers de l'ANA et de l'armée de l'air, via un cursus de quatre ans d’études. (Reuters/Mohammad Ismail )(Reuters/Mohammad Ismail )de l'Académie militaire turque, l’Académie royale militaire de Sandhurst (l'école de formation des élèves-officiers de l’Armée britannique) et l'Académie militaire des Etats-Unis à West Point. En 2011, des femmes rejoignent pour la première fois l'AMNA. Elles y suivent le cursus visant à former 100 femmes officiers par an, soit environ 10% de la totalité des effectifs. (Reuters/Mohammad Ismail )au Centre de formation militaire de Kaboul (CFMK, l’un des plus grands du pays) situé à 8km à l'est de la capitale. Si le CFMK est un centre de formation régional alors que l'AMNA est une institution nationale, les formations y sont identiques. (Reuters/Mohammad Ismail )leur avenir reste très incertain. Au CFMK, les femmes et les hommes sont formés séparément mais suivent le même enseignement: exercices physique, maniement des armes à feu, pratique des soins médicaux… (Reuters/Mohammad Ismail )des forces spéciales afghanes. Car, en tant que femmes, elles connaissent mieux les intérieurs des maisons et leurs éventuelles caches. Mais celles qui obtiennent un diplôme ne sont pas toutes combattantes. Elles peuvent entrer dans l’administration, les ressources humaines ou encore la logistique, déclare le lieutenant-colonel Cobra Tanha à Reuters. (Reuters/Mohammad Ismail )au sein de l’armée permettra de faire évoluer des mentalités marquées par un fort machisme, elles ne sont pas dupes. Pour que les droits de femmes soient respectés, il faudrait que les droits des hommes le soient aussi, dit ironiquement Sediqua une jeune engagée, dans un reportage de la BBC. (Reuters/Mohammad Ismail )explique qu'elle ne peut pas retourner dans sa province natale à cause des menaces des talibans. Si leur situation s’est améliorée depuis la chute du régime taliban en 2001, elles restent largement absentes de l’espace et de la vie publique en raison du conservatisme de la société (Reuters/Mohammad Ismail )l’égalité entre les deux sexes est loin d’être acquise en Afghanistan. Il s’agit d’un des pays les plus rétrogrades au monde en matière d’autonomie des femmes. Le fait que ces dernières puissent travailler dans les services publics reste une question très controversée. 60% des Afghans interrogés par la Fondation Asie jugent inacceptables qu’elles rejoignent l'armée ou la police. (Reuters/Mohammad Ismail )constatent que les principales raisons invoquées par les femmes qui ont quitté les forces armées sont l'opposition des hommes de la famille, les problèmes avec leurs collègues masculins, les bas salaires, les obligations familiales… Mais aussi le manque de promotion au sein de l’armée, une institution qui reste malgré tout inégalitaire. (Reuters/Mohammad Ismail )«Nous vivons dans une société conservatrice et la plupart des gens sont pessimistes au sujet des femmes qui travaillent à l'extérieur. Mais nous ne devons pas abandonner. Nous devons surmonter les défis et nous acquitter de nos devoirs.» (Reuters/Mohammad Ismail )précise avoir voulu devenir militaire pour sauver la vie de son peuple et apprendre à se défendre. Elle souhaite que son exemple «encourage les autres filles à rejoindre les rangs de l'armée». (Reuters/Mohammad Ismail )pour promouvoir une société pacifique et tolérante et prévenir l'extrémisme violent. Leur indépendance est primordiale, ont déclaré en octobre 2016 dans le cadre des Journées portes ouvertes sur les femmes, la paix et la sécurité, les représentantes de l’ONU, Pernille Kardel et Elzira Sagynbaeva. (Reuters/Mohammad Ismail )jusqu’à la fin du mandat du président Obama. En 2016, ils ont octroyé un budget de 93,5 millions de dollars pour tenter d'augmenter le nombre de femmes dans l'armée. Elles ne sont aujourd’hui que 900 au lieu des 5.000 prévues… (Reuters/Mohammad Ismail )
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