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11 Afghans, civils et membres des forces de sécurité, ont été tués dans une série d'attaques visant les Occidentaux

Le bilan, établi par l'OTAN, fait aussi état de six militaires de l'Alliance blessés. Les attaques, menées de manière coordonnée par des talibans qui visaient notamment le QG de l'OTAN et l'ambassade américaine, ont pris fin mercredi après 19 heures de siège.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Membres des forces de sécurité afghanes pendant l'attaque des talibans à Kaboul (13-9-2011) (AFP - Massoud HOSSAINI)

Le bilan, établi par l'OTAN, fait aussi état de six militaires de l'Alliance blessés. Les attaques, menées de manière coordonnée par des talibans qui visaient notamment le QG de l'OTAN et l'ambassade américaine, ont pris fin mercredi après 19 heures de siège.

Les deux derniers kamikazes, retranchés dans un haut immeuble en construction, ont été tués mercredi matin, selon les autorités afghanes.

Par son ampleur et la variété de ses cibles, cet assaut est le plus important jamais lancé par les talibans à Kaboul depuis leur départ de la ville à la suite de l'intervention militaire américaine en 2001. Commises dans l'un des quartiers les plus sécurisés d'une capitale elle-même sous haute sécurité, les attaques sont un nouveau camouflet pour l'OTAN qui a commencé à retirer ses troupes de combat d'Afghanistan, comme prévu dans un processus de "transistion" censé s'achever fin 2014.

Des affrontements ont opposé forces afghanes et occidentales à plusieurs assaillants lourdement armés, notamment de lance-roquettes et de mortiers. Ceux-ci étaient retranchés dans un haut bâtiment en construction, proche de l'entrée du quartier général des Services afghans de renseignement (NDS) et surplombant, à environ 500 m de là, le vaste complexe de l'ISAF (Force de l'OTAN en Afghanistan), voisin de l'ambassade des Etats-Unis.

"Les talibans tentent de mettre à l'épreuve la transition, mais ils ne peuvent l'arrêter", a réagi le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Le président afghan Hamid Karzaï a estimé de son côté que "l'ennemi faisait tout ce qu'il pouvait pour freiner ce processus de transition", sans pouvoir "l'empêcher". La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a elle assuré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas "intimider".

Les insurgés islamistes, qui combattent depuis dix ans le régime de Kaboul soutenu par quelque 130.000 soldats de l'OTAN, essentiellement américains, ont considérablement intensifié leur guérilla ces dernières années, multipliant les attaques audacieuses jusqu'au coeur de la capitale.

Le 19 août, plusieurs kamikazes avaient pris d'assaut le siège à Kaboul du British Council, l'agence culturelle britannique, et affronté la police pendant près de neuf heures, faisant neuf morts.

Fin juin, 12 personnes, dont un Espagnol, avaient péri dans l'attaque de l'Intercontinental, l'un des plus grands hôtels de la capitale.

Des kamikazes ont également réussi cette année à entrer dans des endroits aussi sensibles que l'hôpital militaire de Kaboul et le ministère de la Défense.

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