: Vidéo Les nappes phréatiques connaissent un assèchement inquiétant
Depuis douze ans, Sandro Casagrande, spéléologue et directeur technique de la grotte de Clamouse, jauge l’état de ces cavités souterraines. Au cours de ces années, il constate une baisse du niveau de la rivière souterraine qu’il évalue à cinq mètres par an environ. L'assèchement pourrait potentiellement entraîner des fissures, des effondrements à certains endroits de la grotte. Pour Charline Morin, ingénieure risques naturels chez Mayane, cette diminution raconte que les ressources en eau baissent considérablement, à tel point que le risque d’impact sur notre territoire au niveau des usages de l’eau est élevé.
Une nappe phréatique qui épuise peu à peu ses ressources
Si cette nappe phréatique diminue dangereusement, ce seront les six villages environnants qui seront impactés, soit un peu plus de 5 000 personnes. “On va récupérer l'eau, on la fait remonter en surface, on la traite, on la rend potable, ensuite, on l'envoie soit dans un château d'eau pour la stocker, soit directement dans les canalisations, dès qu'il y en a besoin, dans la ville”, explique Charline Morin. L’eau de ces nappes est indispensable puisqu’elle représente deux tiers de notre consommation en eau potable et un tiers de l'eau utilisée par le secteur agricole.
Dans l’Hérault, le niveau des nappes phréatiques est bas. Le manque d’eau s’est fait ressentir notamment en février et mars derniers avec des communes qui étaient dépourvues d’eau, selon Sandro Casagrande. “Nous, ici, on a des taux de pluviométrie extrêmement faibles qui sont tombés. Du coup, cette eau ne s'est pas infiltrée. Et là, à partir de maintenant, toute l'eau qui va tomber, l'eau de pluie qu'on va avoir ne sert plus à alimenter les nappes, elle sert principalement à la végétation qui est en train de reprendre”, indique l’ingénieure. Tous deux prévoient donc un été compliqué, similaire à l’année dernière. “Il faudrait qu'on ait vraiment un mois de mai très, très, très pluvieux pour que ça puisse un tout petit peu rattraper la situation. Ce n’est pas ce qui est prévu”, constate Charline Morin.
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