À 1400 mètres d'altitude, les pâturages de la famille Tissandier, dans le Cantal, offrent un triste décor, dont la couleur jaunie laisse peu de doutes sur la gravité de la sécheresse. "C'est catastrophique de voir des pâturages comme ça. Il reste quelques trucs à manger, mais ça nourrit plus les bêtes. Elles se remplissent le ventre et puis voilà", explique Arnaud Tissandier. Au printemps, l'herbe y était pourtant abondante, mais les fortes chaleurs et le manque de pluie ont littéralement cuit la végétation.Une situation inédite"Mes grands-parents et parents n'ont jamais connu ça. Ils ont connu des périodes sèches, mais quand les vaches partaient en estives au printemps, ils se disaient qu'elles étaient tranquilles jusqu'en octobre [...] Ca me met les larmes aux yeux", se désole aujourd'hui l'éleveur, dont la famille n'avait jusqu'alors jamais été obligée d'emmener les vaches à 1500 mètres d'altitude pour les laisser paître.