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Infographie Vague de froid : comment la consommation électrique des Français change avec la baisse du thermomètre

Des mesures exceptionnelles pourraient être prises cette semaine pour assurer l'approvisionnement en électricité pendant la vague de froid.

Article rédigé par Nicolas Enault
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les lignes à haute tension permettent l'acheminement du courant électrique depuis les sites de production vers des distributeurs. (BERNARD JAUBERT / AFP)

Face à la vague de froid qui s'annonce les Français pourraient être appelés à la rescousse pour éviter la pénurie d'électricité. La baisse du thermomètre va en effet se traduire par une hausse de la consommation, qui ne devrait cependant pas dépasser les limites du réseau mardi 17 janvier, selon son gestionnaire RTE. D'après la filiale d'EDF, la consommation électrique en métropole devrait atteindre 91,3 gigawatts à 19 heures. Ce pic ne dépasserait donc pas la capacité actuelle de production : 89 gigawatts, auxquels viennent s'ajouter 6 gigawatts importables depuis l'étranger. L'estimation réalisée pour la journée de mercredi, la plus froide de la semaine, est quant à elle comprise entre 93 et 95 gigawatts.

>> Ce qu'il faut savoir sur la vague de froid qui frappe la France

Pour mieux comprendre l'influence de la température, nous avons représenté dans un graphique la courbe de la consommation nationale pendant la journée du 8 février 2012 : en pleine vague de froid, elle avait atteint le niveau historique de 102 gigawatts. Nous l'avons comparée avec les consommations quotidiennes moyennes des étés et des hivers qui ont suivi.

La France, un pays "thermosensible"

Sur ces données issues du site Eco2mix, administré par RTE, on distingue un premier pic quotidien, qui se produit le matin entre 8 et 13 heures avec l'arrivée des Français sur leur lieu de travail. Le second pic de la journée intervient aux alentours de 19 heures, lorsque les particuliers rentrent chez eux et utilisent éclairages et produits électroménagers. C'est à ce moment-là, le 8 février 2012, que le record historique a été atteint : le chauffage était alors responsable de 40% de la consommation totale, d'après RTE.

Par ailleurs, on distingue une nette différence entre les périodes hivernales (décembre, janvier et février) et les périodes estivales (juin, juillet et août). En dehors de l'absence de chauffage électrique pendant l'été, elle s'explique par une forte diminution de l'activité industrielle et informatique pendant les périodes de congés annuels.

Si les consommations estivales se ressemblent depuis 2012, les hivers, eux, peuvent différer de près de 10 gigawatts sur la période observée. Comme l'indique RTE à franceinfo, nous vivons dans un pays "thermosensible", dans lequel "une baisse d'un degré celsius représente une consommation supplémentaire de 2,4 gigawatts, soit la consommation additionnée des villes de Lyon et de Marseille".

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