"Crue centennale" : 430.000 logements menacés en Île-de-France
Il y a 103 ans, Paris était sous les eaux. Une semaine terrible de janvier 1910 durant laquelle la capitale avait été complètement inondée, et qui avait vu la Seine monter à 8,68 mètres. Une "crue centennale" qui menace encore toute l'Île-de-France aujourd'hui, selon une étude de l'IAU, l'Institut d'aménagement et d'urbanisme rendue publique lundi.
Le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et le 15e les plus touchés
Selon cette étude, chaque année, la région a une chance sur 100 de la vivre de nouveau. Les plus gros dégâts sont à craindre dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et le 15e arrondissement de Paris.
Si les "protections " développées par Paris peuvent "théoriquement protéger d'une inondation par débordement jusqu'au niveau de la crue de 1910, le reste de l'agglomération apparaît beaucoup plus vulnérable ", souligne l'étude.
*A LIRE AUSSI ►►► Paris sous la menace d'une "crue du siècle " *
Dans le Val-de-Marne, on estime à 123.000 les logements aujourd'hui en zone inondable et à près de 95.000 dans les Hauts-de-Seine. Dans la capitale, plus de 100.000 logements sont en zone inondable, mais "on sait que Paris est protégé jusqu'à une cote de 1910. En théorie du moins ", selon Ludovic Faytre, responsable de l'étude.
Coût : entre 17 et 20 milliards d'euros
Le coût direct d'une inondation majeure en Île-de-France est estimé entre 17 et 20 milliards d'euros, dont au moins un tiers pour l'habitat. Une crue majeure pourrait toucher 8 % des logements franciliens, soit près de 435.000, et 850.000 personnes, selon les estimations de l'IAU.
"On ne sait pas si elle arrivera dans un an ou dans dix ans. Par contre, en terme de fonctionnement et de coût économique, ça restera quelque chose de très très fort ", poursuit Ludovic Faytre.
A LIRE AUSSI ►►► Crue centennale : à quoi faut-il s'attendre ?
Avant de faire part de ses craintes : "l'information sur le risque et les conséquences est insuffisamment diffusée. Aujourd'hui en Île-de-France, toutes les entreprises ont sans doute perçu le problème, par contre, tout le réseau de PME et les habitants sont un peu informés, mais encore faut-il qu'ils soient sensibilisés en amont pour pouvoir répondre efficacemment au moment venu".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.