Voitures électriques : les constructeurs s'inquiètent
Et si les automobilistes n'achetaient pas de voitures électriques ? C'est la grande inquiétude des constructeurs français. Sous la pression du gouvernement et de l'Union européenne, ils ont investi massivement dans l'électrique, mais les ventes ne décollent pas. Le ministre français des Finances Bruno Lemaire a promis 50 millions d'euros pour aider les sous-traitants.
La voiture électrique est présentée comme le véhicule du futur. Pourtant, devant cette concession, les clients voient surtout des freins à l'achat. "Je suis artisan et je roule toute la journée", explique ce client qui ne peut rouler avec des voitures avec aussi peu d'autonomie. D'autres cherchent des voitures d'occasion avec peu de kilomètres. "On arrive à tourner des voitures beaucoup moins chères que les voitures électriques", souligne un autre client. Par exemple, pour une Peugeot 208, il faut compter 24 000 euros pour une essence contre 27 300 euros pour la même puissance en électrique.
Un carnet de commandes diminué de moitié en 2019
Entre janvier et octobre 2019, seuls 41 000 véhicules électriques ont été vendus. Les constructeurs devront en écouler le double d'ici l'an prochain pour respecter les normes européennes antipollution. D'un côté, des ventes qui progressent trop lentement pour une technologie qui représente des milliards d'euros d'investissement. De l'autre, un marché du diesel et de l'essence qui ralentit. C'est toute la filière qui s'inquiète. "Le carnet de commandes sur 2019 a diminué presque de moitié et nous avons des inquiétudes pour 2020", précise Laurent Latorse, président de Airod Technologies. 15 000 emplois pourraient être supprimés en 2020 selon la filière.
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