Le directeur de la banque du Vatican démissionne
Le directeur de la banque du Vatican, Paolo Cipriani, et son adjoint Massimo Tulli ont démissionné lundi, a annoncé le Vatican.
Le directeur de la banque du Vatican, Paolo Cipriani, et son adjoint Massimo Tulli ont démissionné lundi, a annoncé le Vatican.
Ces démissions surviennent trois jours après l'arrestation d'un prélat italien lié à cette banque, l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR). Ce dernier, Mgr Nunzio Scarano, est accusé d'avoir tenté de transférer illégalement 20 millions d'euros de la Suisse vers l'Italie. (voir )
Nommé en février président de l'IOR, l'avocat allemand Ernst von Freyberg va assumer à titre provisoire les fonctions de directeur général de la banque, a précisé le Vatican.
Incarcéré à la prison romaine de Regina Coeli, Mgr Scarano, visé par deux enquêtes de la justice italienne, aurait cité le nom de Paolo Cipriani lors de conversations téléphoniques enregistrées par la police.
Nunzio Scarano était comptable au Vatican et, selon la justice italienne, cette position privilégiée l'a amené à développer un sentiment d'impunité.
Le pape François, élu en mars, a annoncé mercredi dernier la création d'une commission spéciale d'enquête sur la banque du Vatican pour s'assurer que ses activités soient "en harmonie" avec la mission de l'Eglise catholique. (voir )
L'IOR est au centre de nombreux scandales financiers qui sont une source de profond embarras pour l'Eglise depuis des dizaines d'années.
Il lui est notamment reproché de ne pas respecter les critères internationaux de transparence dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale.
En 2010, la justice italienne enquêtant sur le blanchiment d'argent avait gelé 23 millions d'euros de l'IOR détenus dans une banque romaine. Cette mesure a été levée en juin 2011 mais l'enquête se poursuit.
En 2012, le Saint-Siège a décelé six tentatives de recyclage d'argent sale au Vatican et cette année, on en dénombre sept pour le moment.
L'image de l'IOR a été notamment ternie par son implication dans la banqueroute du Banco Ambrosiano, dont le président, Roberto Calvi, avait été retrouvé pendu en juin 1982 au pont de Blackfriars à Londres.
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