Protection des données : les abonnement payants de Facebook et Instagram visés par une nouvelle plainte

Accusé d'enfreindre les règles de l'UE, le système d'abonnement payant mis en place par Meta est dénoncé par des associations de consommateurs de huit pays européens, dont l'UFC-Que Choisir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le logo de Meta affiché sur l'écran d'un smartphone, le 28 avril 2023. (NIKOLAS KOKOVLIS / NURPHOTO / AFP)

L'UFC-Que Choisir prend part ce jeudi à une nouvelle plainte contre Meta pour s'attaquer à la nouvelle offre commerciale du groupe, a appris France Culture auprès de l'association de défense des consommateurs. Début novembre, Meta avait mis en place pour les utilisateurs de Facebook et d'Instagram un système d'abonnements pour échapper à la collecte des données. Les utilisateurs de ces réseaux sociaux devaient choisir entre un nouveau forfait ou l'autorisation de traquer la navigation des personnes afin de leur proposer des publicités ciblées.

Le Bureau européen des unions des consommateurs avait alors déposé une plainte auprès de la Consommation européenne pour infraction aux règles européennes qui protègent les consommateurs. L'UFC-Que Choisir s'était associé à cette plainte et avait également saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses. Cette fois, cette organisation qui regroupe des associations de protection des consommateurs, dénonce le non-respect par l'entreprise des dispositions du RGPD, le règlement général sur la protection des données. 

"Ecran de fumée"

Frithjof Michaelsen, chargé de mission Nouvelles technologies au sein de l'UFC-Que Choisir, met en cause l'usage de nos données personnelles par Meta. "L'année dernière, plusieurs décisions de justice ont constaté que Meta collectait des données personnelles de millions de consommateurs de manière illégale", explique-t-il. Frithjof Michaelsen juge "problématique" le fait de payer pour échapper au ciblage publicitaire.

Le chargé de mission à l'UFC-Que Choisir reproche à la maison mère de Facebook de continuer à collecter et traiter les données personnelles, même après avoir souscrit à l'abonnement payant, dénonçant un "écran de fumée de la part de Meta". Frithjof Michaelsen estime que ces pratiques "ne respectent pas les principes fondamentaux du RGPD". Il considère que "le consentement cherché par Meta ne peut pas être considéré comme valable car le consommateur ne peut pas savoir en quoi son choix impacte la collecte de ses données personnelles". 

Frithjof Michaelsen assure que "Meta a déjà été condamné à plusieurs reprises pour ne pas avoir de base juridique valable pour le traitement des données personnelles des consommateurs". Il accuse le groupe d'avoir "juste changé quelques phrases dans sa politique de confidentialité" sans avoir pour autant "vraiment changé ses pratiques de traitement de données personnelles".

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