Cet article date de plus de huit ans.

ENQUETE "L'ŒIL DU 20 HEURES". Nudité, contenus violents : les ratés de la modération de Facebook

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 5 min
L'Œil du 20 heures - Nudité, contenus violents : les ratés de la modération de Facebook
L'Œil du 20 heures - Nudité, contenus violents : les ratés de la modération de Facebook L'Œil du 20 heures - Nudité, contenus violents : les ratés de la modération de Facebook (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Les équipes de France 2 ont voulu connaître dans quelles conditions le réseau social intervient lorsque des contenus sont signalés comme violents ou sexuellement explicites.

Les équipes de "L'Œil du 20 heures" de France 2 ont testé, jeudi 14 janvier, les modérateurs de Facebook. Il s'agissait de mesurer la réactivité du réseau social lorsque des contenus sont signalés comme violents ou sexuellement explicites.

Car sur Facebook, il y a des interdits. Le premier, c’est la nudité. Un des exemples les plus connus est celui de la suppression du tableau de Gustave Courbet, L’Origine du monde, publié en 2011 sur le compte d'un enseignant. L'autre grand interdit, c'est la violence. Selon Facebook, tout contenu qui fait la promotion d'un groupe terroriste ou d'actes terroristes n'a pas sa place sur le réseau social. Le règlement est clair, certes, mais est-il toujours appliqué ? 

Pour le savoir, deux journalistes se sont créé de faux comptes sur le réseau social – l'un se faisant passer pour un jihadiste, l'autre pour un amateur d'art. Le premier y a posté des messages et des photos violentes et le deuxième des photos de nus.

La nudité censurée, mais pas la violence

Résultat : pendant deux semaines, ces contenus sont restés en ligne. Puis les journalistes les ont eux-mêmes signalés à Facebook. Les équipes de modérateurs sont alors intervenues très rapidement, en quelques heures, pour supprimer les contenus sexuellement explicites. En revanche, rien n'a été fait pour les photos violentes.

"Nous avons examiné la publication que vous avez signalée comme contenant de la violence explicite et nous avons déterminé qu’elle n’allait pas à l’encontre de nos standards de la communauté." Voilà donc ce que Facebook tolère : la photo d’un homme brûlé vif par le groupe Etat islamique, celle d’un prisonnier syrien écrasé par un char, et un film de propagande jihadiste contenant des scènes d’exécution collective. Par contre, 100% des nus artistiques théoriquement autorisés ont été supprimés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.