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La CNIL a engagé mercredi un contrôle de Google suite à l'enregistrement "par erreur" de communications informatiques

La Commission nationale de l'informatique et des libertés assure sur son site, que les voitures chargées de prendre les images de son service de cartographie, ont enregistré "des données Wifi relatives au contenu des communications entre ordinateurs et points Wifi."Google fait savoir que ces données ont été enregistrées "par erreur".
Article rédigé par France2.fr
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Capture de l'écran d'accueil de StreetView France - 19/05/10 (Street View Google)

La Commission nationale de l'informatique et des libertés assure sur son site, que les voitures chargées de prendre les images de son service de cartographie, ont enregistré "des données Wifi relatives au contenu des communications entre ordinateurs et points Wifi."

Google fait savoir que ces données ont été enregistrées "par erreur".

Le logiciel StreetView permet de se promener virtuellement dans certains lieux du monde, qui sont auparavant photographiés. Google utilise un système automatique pour flouter les visages et les plaques minéralogiques afin d'empêcher leur identification.

StreetView a fait l'objet de nombreuses critiques dans plusieurs pays européens, car il photographie des propriétés privées ou des personnes à leur insu. Il s'était attiré les foudres, en février, d'un organisme européen de protection des données - dont fait partie la Cnil - qui lui reprochait de conserver trop longtemps des photos non floutées.

Le tribunal de Hambourg (Allemagne) a de son côté annoncé, mercredi également, le lancement d'une enquête préliminaire visant Google, à qui il est reproché notamment d'avoir recueilli des données personnelles sur des réseaux WiFi non sécurisés en Allemagne. Selon Google, il s'agit là encore d'une "erreur de programmation."

Google s'est "planté"
Jeudi, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle s'est entretenu avec Larry Page, le cofondateur du géant américain de l'internet Google à ce sujet. Lors de l'entretien d'une demi-heure, le ministre "a fait référence à l'importance de la protection des données en Allemagne". "Celui qui s'investit pour les droits des citoyens et les libertés, devrait aussi revendiquer la protection des données", a indiqué M. Westerwelle, qui a également évoqué avec Larry Page les difficultés de Google dans plusieurs pays pratiquant la censure, notamment en Chine.

Google a admis mercredi s'être "planté", selon l'expression du cofondateur Sergey Brin. "Je ne vais pas chercher d'excuses là-dessus", a-t-il ajouté.

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