Intelligence artificielle : Emmanuel Macron annonce 500 millions d'euros supplémentaires pour son développement en France
Il veut "créer des champions". Le président de la République a annoncé, mercredi 14 juin, des financements supplémentaires de plus de 500 millions d'euros pour développer l'intelligence artificielle en France. "Nous devons faire émerger cinq à dix clusters, à hauteur de 500 millions d'euros, pour avoir deux ou trois pôles d'excellence" au niveau mondial, a déclaré Emmanuel Macron depuis le salon VivaTech, le plus grand salon européen dédié à ce secteur, qui vient d'ouvrir ses portes.
Le chef de l'Etat a également profité de ce salon dédié aux entrepreneurs pour dénoncer "ceux qui détestent ceux qui font de l'argent". "Détester les gens qui font de l'argent, ça ne marche pas", a-t-il lancé. "Je suis pour la réussite de ceux qui investissent dans l'économie. Il ne faut pas brider nos entrepreneurs quand ils sont prêts à réinvestir", a-t-il estimé devant un parterre d'entrepreneurs. Le chef de l'Etat s'est félicité d'avoir créé depuis 2017 "un potentiel de 'business angels'", des investisseurs privés.
Investir avant de réguler
Le chef de l'Etat a aussi souhaité le développement des IA génératives et des grands modèles en "open source" (code ouvert à tous). Pour cela, il souhaite encourager les bases de données en langue française. Un fonds d'amorçage de 50 millions est prévu dans le secteur. Des appels publics à projet de 150 millions vont par ailleurs être lancés pour des projets culturels sur les pratiques numériques et du métavers.
Emmanuel Macron a également réclamé une régulation européenne de l'IA qui ne bride pas l'innovation. "Le pire scénario serait une Europe qui investit beaucoup moins que les Américains et les Chinois et qui commencerait par créer de la régulation. Ce scénario est possible, ce ne serait pas celui que je soutiendrai", a-t-il averti.
Réuni en session plénière à Strasbourg, le Parlement européen a adopté mercredi sa position sur l'"Artificial Intelligence Act", une proposition de règlement déposée en avril 2021 par la Commission européenne. Les eurodéputés réclament de nouvelles interdictions, comme la reconnaissance faciale dans les lieux publics par des systèmes dédiés.
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