L'Union européenne inflige 1,8 milliard d'euros d'amende à Apple pour abus de position dominante sur le marché de la musique en ligne

Ce montant est jugé "proportionné aux revenus mondiaux" du géant américain et "nécessaire pour être dissuasif", a expliqué lundi l'exécutif européen dans un communiqué.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les logo de l'Union européenne et d'Apple, le 3 avril 2024. (FRANCOIS WALSCHAERTS,JOEL SAGET / AFP)

Une sanction inédite. La Commission européenne a infligé, lundi 4 mars, une amende de 1,84 milliard d'euros pour non-respect des règles de concurrence de l'UE sur le marché de la musique en ligne à Apple. Le géant américain a immédiatement annoncé faire appel dans un communiqué, déplorant une sanction "prise en dépit de l'incapacité de la Commission à découvrir la moindre preuve crédible d'un préjudice causé aux consommateurs".

"Pendant une décennie, Apple a abusé de sa position dominante sur le marché de la distribution d'applications d'écoute de musique en streaming" via sa boutique d'applications AppStore, a pour sa part expliqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. Le groupe à la pomme a mis en place des restrictions pour empêcher les développeurs d'applications de promouvoir auprès des usagers sur iPhone et iPad "des services alternatifs et moins chers disponibles en dehors de l'écosystème Apple", a-t-elle ajouté.

Spotify avait saisi Bruxelles contre les pratiques d'Apple

Le montant de 1,84 milliard d'euros est jugé "proportionné aux revenus mondiaux" du groupe de Cupertino (Californie) et "nécessaire pour être dissuasif", a précisé l'exécutif européen dans un communiqué. Le groupe devra par ailleurs mettre fin aux pratiques épinglées et s'abstenir à l'avenir d'adopter des dispositifs équivalents.

C'est Spotify, très populaire plateforme de streaming musical, qui avait saisi Bruxelles contre les pratiques du géant californien, jugées contraires aux règles européennes de "concurrence loyale" et qui ne permettent pas de "garantir la liberté de choix aux consommateurs et un environnement équitable aux développeurs". Au terme d'une enquête formelle ouverte en juin 2020, l'exécutif européen a donné raison au requérant.

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