Manuel Valls veut des peines plus lourdes pour les atteintes aux forces de l'ordre
Le ministre de l'Intérieur réagit ainsi à deux faits divers qui ont impliqué des policiers de la BAC, cette semaine.
Faut-il sanctionner plus durement les crimes et délits commis envers les policiers et les gendarmes ? Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a indiqué samedi 2 mars qu'il voulait proposer à la garde des Sceaux Christiane Taubira "d'aggraver" les peines contre "ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre". "Je suis venu dire combien il me paraissait indispensable que les peines aggravées soient appliquées à l'égard de ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, insultes, caillassages et évidemment atteinte à l'intégrité physique", a déclaré le ministre sur les lieux d'un braquage de bijouterie dans l'est parisien.
"Beaucoup de policiers dans notre pays depuis des années sont mis en cause par des des individus particulièrement violents (...) Il n'est pas normal que de jeunes individus particulièrement dangereux ne soient pas aujourd'hui en prison et aient uniquement des peines trop légères", a ajouté le ministre appelant à "une prise de conscience de chacun" et à la "sévérité de la justice". Le code pénal prévoit déjà des peines aggravées pour des crimes et délits commis contre les "personnes dépositaires de l'autorité publique", ce que le ministre a rappelé, insistant pour qu'elle "soient appliquées et peut-être aggravées".
Propositions déjà émises par la droite
Cette proposition intervient dans un contexte précis. Dans la nuit de vendredi à samedi, à Marseille (Bouches-du-Rhône), un policier de la BAC a été blessé après avoir été violemment heurté par la voiture d'un malfaiteur. Par ailleurs, mardi 26 février ont eu lieu les funérailles de deux policiers de la BAC tués sur le périphérique parisien.
L'ancien président Nicolas Sarkozy s'était exprimé en faveur de l'aggravation des sanctions contre les agresseurs de policiers, notamment dans son discours de Grenoble de juillet 2010. La loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) votée en décembre 2010 avait allongé la période de sûreté à 30 ans pour les meurtriers de personnes dépositaires de l'autorité publique.
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