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Une porte-parole d'Hollande accusée d'occuper un logement social

La députée socialiste et porte-parole de François Hollande Delphine Batho s'en défend et dit payer "un surloyer" de sa propre initiative.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Delphine Batho, porte-parole du candidat PS François Hollande, refuserait de quitter un logement social dans le 19e arrondissement de Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

Un loyer de 1 524 euros par mois pour un logement social de 108 m2 dans le 19e arrondissement de Paris. C'est ce que débourse la députée PS des Deux-Sèvres Delphine Batho, affirme Le Monde.fr mercredi 21 mars, soit un loyer 37% moins cher que les prix du marché. 

"Amalgame injustifié", répond l'intéressée. "Je ne suis pas locataire d'un logement social, j'occupe un logement intermédiaire (PLI) qui ne relève pas de la loi SRU". Elle explique qu'elle touche une indemnité parlementaire de 5 275,18 euros net mensuels, et qu'après son élection comme députée en 2007, elle avait demandé à payer un surloyer. Ce que confirme son bailleur, la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP). "J'habite un quartier populaire et je n'ai pas de patrimoine. Je respecte la loi et c'est à mon initiative que je paye un surloyer alors que rien ne l'exige."

Le Monde affirme qu'elle gagne pour son mandat de député "7 100 euros brut mensuels, auxquels s'ajoutent 6 412 euros brut de frais de représentation et 9 138 euros pour rémunérer ses collaborateurs". 

Invitée à déménager depuis 2009

Delphine Batho avait reçu en 2009, en même temps que Jean-Pierre Chevènement et l'ex-ministre de la Ville Fadela Amara, une lettre de la RIVP les invitant "par déontologie et exemplarité" à quitter leur logement, étant donné leurs mandats importants. "La lettre avait été envoyée à l'automne 2009 et depuis, les trois impétrants nous ont répondu qu'ils ne quitteraient pas leur logement", a expliqué à l'AFP la RIVP.

La mairie de Paris, dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë, a seulement indiqué qu'elle "assume la position de la RIVP à ce sujet", en allusion à la lettre de 2009.

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