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Une nouvelle explosion dans le centre d'Ajaccio, pas de victime

Un bar de la ville a été visé par un "plastiquage", deux jours avant une visite de Nicolas Sarkozy en Corse. Dimanche, un restaurateur avait été mortellement blessé dans une autre explosion.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un membre de la police scientifique inspecte les lieux après l'explosion d'une bombe dans la nuit du 10 au 11 avril 2012, à Ajaccio (Corse-du-Sud). (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Les bombes se multiplient en Corse. Une nouvelle explosion a visé, sans faire de victime, un bar du centre-ville d'Ajaccio (Corse-du-Sud), sur le front de mer, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 avril. Trois jours plus tôt, l'explosion d'une charge avait mortellement blessé un restaurateur de 56 ans. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, un engin explosif, qui n'avait pas fonctionné, avait été découvert dans l'enceinte de la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse).

Alors qu'une visite du président candidat Nicolas Sarkozy est prévue vendredi en Corse, l'île connaît un regain de violences ces dernières semaines.

Selon plusieurs sources proches de l'enquête, l'explosion de la nuit dernière est "un plastiquage". Le procédé évoque des pratiques habituelles sur l'île. Un périmètre de sécurité a été immédiatement déployé autour de ce bar, l'Albert Ier, interdisant d'approcher de l'établissement. D'après une source policière, les dégâts sont légers. L'enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) d'Ajaccio, déjà chargée de dossiers de même nature.

La mort du restaurateur peut-être due à une "erreur"

Dans la nuit de samedi à dimanche, Jean-Pierre Rossi, gérant du restaurant Casa Bahia, avait été mortellement blessé par la violente explosion d'un engin dissimulé dans une poubelle. La bombe se trouvait à quelques mètres à peine du commissariat d'Ajaccio. Selon une source judiciaire, l'enquête s'oriente vers "une erreur de cible". La victime n'était pas connue de la justice, que ce soit pour des faits de banditisme ou des actions nationalistes, avait souligné le parquet.

La DRPJ d'Ajaccio est également chargée de ce premier dossier, ouvert initialement pour "destruction par explosif en bande organisée". Il a été requalifié après la mort du restaurateur en "destruction volontaire par explosion ayant entraîné la mort".

Une bombe dans la sous-préfecture de Corte

Par ailleurs, un engin explosif qui n'a pas fonctionné avait été découvert dans la nuit du 31 mars au 1er avril dans l'enceinte de la sous-préfecture de Corte. La grille d'entrée avait été forcée par un véhicule enflammé, volé quelques minutes auparavant. L'engin, neutralisé par les services de déminage, "aurait pu provoquer de très gros dégâts", selon le préfet de Haute-Corse, Louis Le Franc.

Le 6 mars, la mairie du village de Calenzana (Haute-Corse) a été la cible d'un attentat provoquant de légers dégâts matériels. Quelques mois plus tôt, en octobre 2011, la mairie annexe de Prunelli-di-Fiumorbu (Haute-Corse) a également été légèrement endommagée par un attentat.

En outre, six hommes ont été tués par arme à feu depuis le début de l'année.

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