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Une lycéenne congolaise expulsée

Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce l'expulsion de France, mercredi, d'une lycéenne congolaise
Article rédigé par France2.fr
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Le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce l'expulsion de France, mercredi, d'une lycéenne congolaiseLe Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce l'expulsion de France, mercredi, d'une lycéenne congolaise

La jeune fille a été "arrêtée mercredi matin gare du Nord, en allant au lycée" Jules Siegfried, dans le 10e arrondissement de Paris, où elle suit un BTS, écrit RESF dans un communiqué.

Selon RESF, il s'agit de la première expulsion d'un lycéen depuis août 2006.

Toujours selon l'organisation, Nanette Alanhi Banfoga, qui réside chez sa mère, elle-même immigrée en situation régulière, a été "emmenée directement à l'aéroport d'Orly et embarquée le même jour sur un vol d'Air Maroc pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville".

RESF demande son retour immédiat sur le sol français.

La préfecture conteste la version de RESF


Sollicitée pour commenter ces déclarations, la préfecture de police de Paris a livré une version contradictoire, affirmant que la jeune femme avait quitté le sol français de son plein gré.

"Elle avait fait un dossier de demande d'asile. Elle avait un rendez-vous le 9 octobre qu'elle n'a pas honoré", a dit une porte-parole de la préfecture.

"Parallèlement, elle a fait des démarches auprès de l'Office français de l'intégration et de l'immigration pour bénéficier du dispositif d'aide au retour volontaire et donc, de son propre chef, elle a pris un avion le 21 octobre", a-t-elle poursuivi.

RESF s'est dit dans "l'incompréhension totale" face à la réponse de la police et tentait vendredi d'accéder au dossier de la jeune femme, qui a selon l'organisation appelé sa mère de Brazzaville pour la prévenir qu'elle avait été expulsée.

"Cette demande (d'aide au retour) aurait été déposée le 1er octobre. Or, le registre du lycée ne la porte absente à aucun cours ce jour-là", a dit à Reuters Isabelle Benoît de RESF.

"Elle serait partie volontairement, mais elle n'avait pas de bagages puisqu'elle est partie au lycée normalement", a-t-elle ajouté, citant le témoignage de la mère, qui bénéficie d'une autorisation de séjourner sur le territoire, selon RESF.

Cette expulsion intervient en pleine polémique sur l'expulsion, dans la nuit de mardi à mercredi, de trois Afghans reconduits à Kaboul à bord d'un vol franco-britannique, quelques semaines après leur arrestation en marge du démantèlement de la "jungle" de Calais.

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