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Une enquête préliminaire sur des accusations de scandale sexuel à la RATP visant un ex-syndicaliste a été ouverte mardi

La Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) a été saisie par le parquet de Paris sur la base d'une plainte déposée par le syndicat Sud-RATP et d'un courrier de la direction de la RATP, a-t-on précisé de source judiciaire.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Vue du logo de la RATP au siège de l'entreprise publique (JACQUES DEMARTHON / AFP)

La Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) a été saisie par le parquet de Paris sur la base d'une plainte déposée par le syndicat Sud-RATP et d'un courrier de la direction de la RATP, a-t-on précisé de source judiciaire.
La direction de l'entreprise et le syndicat avaient saisi la justice après avoir reçu une lettre anonyme dénonçant un scandale sexuel au sein de l'entreprise.

Ce courrier, envoyé fin juin, met en cause les agissements d'un ancien responsable syndical qui aurait poussé plusieurs salariées à se livrer à des prestations sexuelles en échange d'une avancée de carrière.

Sud avait alors porté plainte contre X pour proxénétisme, trafic d'influence, harcèlement moral et sexuel. Cette plainte avait été jugée irrecevable dans un premier temps dans sa forme et a dû être reformulée, dit le parquet.

Le syndicaliste mis en cause a été évincé de l'Unsa RATP en janvier dernier mais pour des raisons "purement syndicales", a déclaré à la presse Frédéric Sarrassat, secrétaire général adjoint.

Il a assuré que l'actuelle direction du syndicat n'avait pas été informée de tels agissements.

"Ce monsieur était tout puissant"
"Tout le monde était au courant, mais il n'y avait pas de preuves. Les victimes n'ont pas porté plainte parce qu'elles ont peur. Sud a saisi le parquet en rendant publique une lettre anonyme que nous avons reçue", déclarait le 24 août Olivier Cots, secrétaire de Sud-RATP.

Le responsable de Sud-RATP assurait que l'ex-syndicaliste mis en cause, qui lui a proposé les services d'une prostituée, "a bénéficié pendant des années de la complicité de son syndicat et de la direction".

"Cela faisait plusieurs années qu'on avait des soucis d'ordre syndical avec ce monsieur. Beaucoup de choses se disaient mais jamais personne n'était prêt à témoigner", témoignait le secrétaire général de l'Unsa RATP, Thierry Babec, auprès de l'AFP.

"Tout le monde se plaignait, mais personne n'osait rien faire. Ce monsieur était tout puissant très soutenu par l'entreprise à tous niveaux", avait ajouté M. Babec.

"Au-delà du scandale sexuel, c'est tout un système qu'il faut condamner. C'était un système organisé qui a été mis en place qui faisait que les gens ne parlaient pas et ce syndicaliste faisait pression", avait déclaré le porte-parole de la CGT-RATP, Eric Nabet.

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