Près de 1.500 adjoints de sécurité (ADS) destinés à étoffer les rangs des policiers seront recrutés à titre exceptionnel
C'est ce qu'a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur, lors d'un déplacement à Sevran (Seine-Saint-Denis). Un quart de ces nouveaux effectifs seront déployés en Ile-de-France, a précisé Brice Hortefeux.
La révision générale des politiques publiques (RGPP) prévoit de supprimer 3.900 postes de policiers et gendarmes pour la période 2009-2011.
"Je veux tordre le cou à l'idée d'une prétendue diminution des effectifs de police en Ile-de-France", a déclaré Brice Hortefeux aux journalistes.
Mais pour le syndicat Unité-police/SGP (majoritaire), il s'agit d'une "fausse bonne nouvelle" car les ADS, qui exercent surtout des missions administratives, "ne remplacent pas les gardiens de la paix".
Pour Stéphane Troussel, vice-président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis, ces recrutements "démontrent que la politique menée depuis 2002 en matière de sécurité par Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur puis président de la République, est un échec."
"Progressivement abandonnés par Nicolas Sarkozy, parallèlement à la suppression de la police de proximité, les ADS qui assistent les policiers (...) avaient été créés en 1997 dans le cadre des Contrats locaux de sécurité" par l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin, écrit-il dans un communiqué.
10.000 ADS entre 18 et 26 ans
Dotés d'un uniforme à épaulettes vertes et armés, les ADS accueillent et informent le public dans les commissariats, font des patrouilles dans les quartiers et reçoivent une formation de trois mois et demi avant de devenir opérationnels. Ils peuvent souvent espérer intégrer plus facilement la police à l'issue de leur contrat. Les ADS bénéficient d'une formation Les ADS, au nombre d'environ 10.000, sont des agents contractuels ayant entre 18 et 26 ans.
Le déplacement de M. Hortefeux à Sevran intervient après que deux bandes rivales se sont affrontées sur fond de trafic de drogue dans la nuit de mercredi à jeudi dans cette ville de la banlieue nord de Paris, faisant des blessés dont un avec un pronostic vital engagé, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Trois personnes âgées de 24, 28 et 29 ans ont été placées en garde à vue, dont l'une était toujours hospitalisée jeudi en début d'après-midi, selon des sources judiciaire et municipale.
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