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Naufrage d'un bateau dans le Calvados : un an après la mort de trois pêcheurs, la SNSM mise hors de cause

Le drame avait coûté la vie à trois pêcheurs, dans la nuit du 14 au 15 janvier 2021, au large de Lion-sur-mer, dans le Calvados. 

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Normandie (Calvados - Orne)
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Publié
Temps de lecture : 2 min
SNSM (illustration), le 22 août 2021.  (MAXIME GLORIEUX / FRANCE-BLEU ARMORIQUE)

Un an après le naufrage du Breiz, un chalutier-coquilleur basé à Saint-Vaast-la-Hougue, dans la Manche, l'enquête met hors de cause la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) qui remorquait le navire quand il a chaviré, indique ce vendredi 14 janvier France Bleu Normandie. Trois marins-pêcheurs avaient trouvé la mort dans cet accident au large de Lion-sur-mer, dans le Calvados, dans la nuit du 14 au 15 janvier 2021.

Un an jour pour jour après la catastrophe donc, le bureau d'enquête des évènements de mer (BEAMer) explique dans son rapport d'enquête que la météo, le chargement du navire et l'inexpérience de l'équipage sont à l'origine du naufrage, mais la SNSM de Ouistreham est hors de cause.

Un bateau trop lourd et un équipage inexpérimenté 

Victime d'une avarie en mer, près de Port-en-Bessin, dans la nuit du 14 au 15 janvier 2021, le Breiz fait appel au Cross Jobourg pour le secourir alors qu'un vent fort attire le bateau vers la côte. Le canot de la SNSM de Ouistreham se rend sur place pour remorquer le chalutier, mais l'opération est rendue compliquée par le poids du navire, chargé de coquilles au retour de la pêche. Le bateau s'est alors mis à gîter avant de sombrer, avec les trois marins à bord.

France Bleu Normandie, qui a pu se procurer le rapport d'enquête du BEAMer, explique que les secouristes ignoraient le poids du chargement du Breiz au moment du remorquage. Ils ne pouvaient également pas avoir connaissance de l'inexpérience de l'équipage à bord. Le patron du chalutier n'avait en effet pas le brevet obligatoire nécessaire, et le plus jeune marin n'avait pas de titre professionnel pour être matelot. La SNSM de Ouistreham a donc agi correctement avec les informations dont elle disposait au moment des faits.

Les esprits marqués à la SNSM 

Parmi les recommandations que fait le BEAMer dans son rapport d'enquête, une s'adresse à l'administration maritime et lui conseille d'effectuer à l'avenir des contrôles de la qualification des personnels embarqués dans la pêche artisanale.

Un an après et même mise hors de cause, la SNSM de Ouistreham est toujours sous le choc, indique encore France Bleu Normandie. Les bénévoles qui faisaient partie de l'intervention, comme le reste de la station, pensent toujours à ce drame qui a coûté la vie à trois marins. Malgré le temps qui a passé, le président de la station, Jacques Lelandais, l'affirme : "Quand les sauveteurs passent à l'endroit du naufrage, ils le savent, ils se souviennent."

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