Maltraitance en maison de retraite: garde à vue
La directrice des Colombes, maison de retraite de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été placée en garde à vueLa directrice des Colombes, maison de retraite de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été placée en garde à vue
Cette mesure a été prise après la découverte de graves cas de maltraitances de personnes âgées dans l'établissement, qui héberge une quinzaine de pensionnaires, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
L'établissement était visé par une enquête du parquet en liaison avec la police de Bayonne après les dénonciations d'une infirmière en septembre.
La police, qui a investi mardi la maison de retraite, à la demande du parquet de Bayonne, y a découvert des cas "manifestes de maltraitance à personnes âgées, de défaut d'hygiène et même de cas de violences physiques", a précisé cette source.
Le parquet de Bayonne, où l'on attend une "mise en examen de la directrice de l'établissement dans la journée", devait communiquer les détails de cette enquête mercredi après-midi ou jeudi, a-t-on appris auprès du tribunal.
La secrétaire d'Etat chargée des Aînés a tenu "à exprimer son indignation suite aux faits intolérables de maltraitance survenus au sein de l'unité de vie Les Colombes à Bayonne". Nora Berra "juge cette situation inacceptable et exige, dans le cadre de la procédure pénale en cours, que toute la lumière soit faite sur cette affaire". Mme Berra "appelle à la plus grande vigilance de tous les acteurs indispensable pour éviter que de telles horreurs ne se reproduisent".
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques a pris en fin de matinée mercredi la décision de fermer l'établissement tandis que les services départementaux de la DDASS s'efforcaient de trouver un relogement pour ses quinze pensionnaires, a indiqué la préfecture de Pau à l'AFP.
L'AD-PA (directeurs de maisons de retraite) a demandé mercredi la fermeture des unités qui "dysfonctionnent gravement" et l'accroissement du nombre moyen de professionnels en établissement et à domicile afin de lutter de manière "crédible" contre la maltraitance.
"Si les faits rapportés à Bayonne s'avèrent exacts, ils (...) doivent être sanctionnés avec la plus grande fermeté". "Au-delà, une politique de lutte contre la maltraitance ne peut être crédible que si les pouvoirs publics se préoccupent réellement des conditions de vie au quotidien des personnes âgées les plus fragilisées", a ajouté l'AD-PA. "Cela suppose de mettre à leur disposition le nombre de professionnels suffisant en établissement comme à domicile où ont lieu 80% des maltraitances."
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