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Les forfaits versés aux établissements pratiquant des avortements vont être augmentés de près de 50% dès 2010

Versée par la Sécurité sociale en cas d'interruption volontaire de grossesse (IVG), cette hausse du forfait représente un montant de "27 millions d'euros supplémentaires" et devrait avoir lieu "dans les prochaines semaines", a indiqué la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, en vue d'améliorer la prise en charge des grossesses non désirées.
Article rédigé par France2.fr
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L'IVG est autorisée depuis 1975 en France (France 3)

Versée par la Sécurité sociale en cas d'interruption volontaire de grossesse (IVG), cette hausse du forfait représente un montant de "27 millions d'euros supplémentaires" et devrait avoir lieu "dans les prochaines semaines", a indiqué la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, en vue d'améliorer la prise en charge des grossesses non désirées.

Il s'agit d'une "revalorisation moyenne de l'IVG de 50%, mais ça peut être beaucoup plus pour l'IVG instrumentale avec anesthésie, où on passe de 383 euros à 625 euros, donc une augmentation de 63% qui couvrira les frais réels", a également dit Mme Bachelot.

Cette mesure complète celles qui avaient déjà été annoncées début février après la remise au gouvernement d'un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas), pointant les carences dans la prise en charge des IVG.

Ce rapport relevait notamment que les IVG chirurgicales constituaient une activité déficitaire pour les établissements de santé, conduisant certains à se désengager de cette activité et à réduire le nombre de lieux de prise en charge pour les femmes.

Des remboursements de certains contraceptifs à l'étude
Le gouvernement va par ailleurs examiner avec les laboratoires pharmaceutiques les moyens de parvenir à un remboursement par l'assurance maladie de certaines méthodes de contraception non prises en charge, comme les patchs et les anneaux.

Le rapport de l'Igas avait pointé les limites d'une contraception uniquement basée sur la pilule, pas forcément adaptée à toutes les femmes.

Par ailleurs, pour répondre au problème des zones notamment rurales où les jeunes filles n'ont pas accès à un centre du planning familial, la mise en place d'une consultation gratuite auprès de médecins généralistes volontaires est confirmée.

Les futures agences régionales de santé seront chargées d'identifier les zones et d'inciter à la signature de conventions avec les médecins.

La formation initiale des médecins sur la contraception doit par ailleurs être améliorée, par le biais de stages dans les centres de planification et d'éducation familiale.

Réaction du Parti Socialiste
Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé lundi, lors du point presse hebdomadaire du parti, que l'annonce de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot va "dans le bon sens" mais qu' "il reste encore beaucoup à faire" pour améliorer les conditions de l'IVG.

Le Parti socialiste demande l'ouverture d'un "centre IVG dans chaque hôpital disposant d'un centre de gynécologie" et le "remboursement de tous les moyens de contraception", a souligné le porte-parole.

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