Le site d'information en ligne Mediapart épingle jeudi le sénateur UMP Philippe Dominati
Mediapart évoque un possible conflit d'intérêts, le parlementaire exerçant en parallèle deux activités privées rémunérées, pour Theolia (éoliennes) et Teleperformance (centres d'appels).
M.Dominati "quadruple" ainsi ses revenus, écrit le site, selon lequel "en 2010, ces deux mandats privés devraient lui rapporter quelque 230.000 euros".
Mediapart, qui rappelle que son mandat de parlementaire lui réserve 7.000 euros d'indemnités mensuelles, reconnaît qu'il n'y a "à priori, rien d'illégal". "Mais comment l'élu peut-il concilier l'intérêt général, qu'il est censé porter dans l'hémicycle, avec l'intérêt de ses entreprises, qu'il est payé pour défendre?" se demande le site.
Il s'interroge en particulier sur la compatibilité entre la mission que lui a confiée Theolia pour "sauver l'entreprise d'éoliennes de la liquidation" et son mandat de législateur lors de débats sur le budget ou le Grenelle 2.
S'agissant de son activité pour Teleperformance, le site d'information va plus loin: "comment lui faire confiance quand (Philippe Dominati) dépose un amendement cavalier sur la fibre optique en plein examen d'une loi sur... le financement des PME ? Alors que l'opposition dénonce un amendement spécialement conçu pour avantager Free et que, quelques mois plus tard, en juin 2010, Free devient un client de Teleperformance en ouvrant un centre d'appels en Tunisie".
La réaction de Dominati
Interrogé par l'AFP, M. Dominati note que ses rémunérations sont des chiffres "publics" puisque les deux sociétés (Theolia, dont il est membre du conseil d'administration depuis 2009, et Teleperformance France dont il est président du conseil de surveillance et où il travaille depuis 1976) sont cotées en bourse.
"C'est un article d'officine qui répond à une commande politique avant une campagne électorale", celle des sénatoriales de septembre 2011, réagit l'élu de Paris en dénonçant le fait que Mediapart rappelle sa condamnation en première instance, en 2007, à six mois de prison avec sursis dans l'affaire dite des "faux électeurs" de Paris.
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