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Le "roi de la belle" est de retour aux assises de Paris pour le procès de sa spectaculaire évasion de Fresnes en 2003

Depuis mardi matin, et jusqu'au 29 octobre, Antonio Ferrara, 36 ans, est rejugé aux côtés de sept hommes accusés de complicité dans cette évasion, parmi lesquels son ancien avocat Karim Achoui qui a toujours clamé son innocence.Antonio Ferrara avait été condamné en première instance, en 2008, à 17 ans de réclusion criminelle.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Salle d'audience du Palais de justice de Paris (06/11/2009) (AFP / François Guillot)

Depuis mardi matin, et jusqu'au 29 octobre, Antonio Ferrara, 36 ans, est rejugé aux côtés de sept hommes accusés de complicité dans cette évasion, parmi lesquels son ancien avocat Karim Achoui qui a toujours clamé son innocence.

Antonio Ferrara avait été condamné en première instance, en 2008, à 17 ans de réclusion criminelle.

Son ancien avocat Karim Achoui, 42 ans, avait écopé de 7 ans de prison bien qu'il ait toujours nié avoir participé à cette évasion. Il a passé un mois et demi incarcéré avant d'être libéré sous caution. Mardi matin, visiblement très tendu, l'ancien avocat, costume sombre et col roulé noir, n'a pas dit un mot à la presse qui le sollicitait, à son arrivée au tribunal où il comparaît libre.

Le 12 mars 2003, à 4h15, une dizaine d'hommes lourdement armés et cagoulés ont pris d'assaut la maison d'arrêt de Fresnes. Antonio Ferrara y occupait depuis deux jours une cellule du quartier disciplinaire, proche du mur d'enceinte. Les assaillants ont ouvert des brèches dans les portails à coups d'explosifs et arrosé de tirs d'armes automatiques deux miradors. De son côté, Ferrara a fait sauter fenêtre et barreaux de sa cellule grâce à des explosifs que lui aurait fait passer un surveillant. L'opération a duré un quart d'heure.

Après quatre mois de cavale, le braqueur a été interpellé le 10 juillet 2003 dans un café parisien. Ferrara s'était déjà évadé en août 1998 lors d'un transfèrement à l'hôpital alors qu'il était incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne), et n'avait été repris que quatre ans plus tard.

Le procès en première instance, il y a deux ans, avait été marqué par un coup de théâtre: Ferrara et deux autres accusés avaient refusé de comparaître, reprochant aux juges une procédure "inéquitable".

Cette fois, l'accusé vedette, qui a été transféré de Lille à la prison parisienne de la Santé en prévision du procès, doit comparaître "en toute sérénité", a assuré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Lionel Moroni.

En 2009, il a été acquitté deux fois en l'espace de huit mois dans des attaques de fourgons blindés. Depuis son transfert à Lille en décembre, il n'était plus détenu à l'isolement, après y avoir passé plus de sept ans. Régime auquel il est à nouveau soumis à La Santé.

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