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Le réchauffement climatique fait fondre à un rythme accéléré les glaciers des Pyrénées : des clichés le prouvent.

Le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse a juxtaposé des clichés du massif montagneux au début du XXème siècle et des clichés d'aujourd'hui. Une comparaison saisissante.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Vignemale, dans les Pyrénées, l'un des cinq glaciers encore existants. (AZAM JEAN-PAUL / HEMIS.FR)

Le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse a juxtaposé des clichés du massif montagneux au début du XXème siècle et des clichés d'aujourd'hui. Une comparaison saisissante.

Depuis 1850, les glaciers pyrénéens ont perdu 80 % de leur surface. Soixante-cinq pourcent d'entre eux ont carrément disparu en un siècle. C'est ce que révèlent les études publiées par l'Observatoire pyrénéen du changement climatique ou l'Agence régionale pour l'environnement (Arpe).

L'exposition du Muséum intitulée "Sur les traces d'Eugène Trutat" (du 4 octobre au 31 décembre), présente ce phénomène grâce à des clichés pris par Pierre René, président de l'association, qui a accumulé une collection de photographies des paysages pyrénéens à la fin du XIXème siècle. A leur côté figurent des photos prises récemment, qui montrent sans ambiguïté le recul des glaciers. Leur épaisseur diminue : de 1,5 m par an pour celui d'Ossoue, de 63 cm pour celui de la Maladetta, qui n'a qu'une quarantaine de mètres d'épaisseur. "Ils régressent très vite, et plus ils sont petits, plus ils sont vulnérables", explique Pierre René.

Le réchauffement a dramatiquement changé la donne climatique, et une perte de 10 à 15 jours d'enneigement a été enregistrée dans le massif de 1971 à 2008, selon Météo-France. Les glaciers se rechargent donc moins pendant l'hiver. Le climatologue de Météo-France Jean-Michel Soubeyroux souligne qu'ils sont "les meilleurs témoins de l'évolution du climat en haute montagne, et ils ne sont pas sujets à caution". Aujourd'hui le recul est patent et "la première décennie de 2000 a été beaucoup plus défavorable que les années 1990" pour les glaciers, constate Pierre René, qui voit leur disparition dans les décennies à venir.

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