Le Parlement a voté mardi le texte transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics à partir du 1er mars
L'UMP et le Nouveau Centre ont voté pour, tandis que les groupes SRC (PS et apparentés) et GDR (PCF et Verts) ont voté contre.
Le changement de statut doit permettre un apport en fonds propres de 2,7 milliards d'euros (1,2 milliard à la charge de l'Etat, 1,5 milliard venant de la Caisse des dépôts).
Jusqu'au bout, l'opposition s'est dressée contre ce changement de statut qu'elle considère comme la première étape d'une privatisation de ce service public. C'est par un vote à main levée que les députés ont adopté le texte de la Commission mixte paritaire (CMP) déjà voté par le Sénat le 23 décembre.
L'opposition a présenté une motion référendaire pour exiger que le texte soit soumis à référendum. La motion a été rejetée en début de soirée par 267 voix contre 184. "Le référendum s'impose", avait plaidé François Brottes (PS). "La Poste est la propriété de tous les Français et le changement de statut n'était ni dans le programme du candidat Sarkozy en 2007, ni dans celui de la majorité pour les législatives", avait-il justifié, sans être entendu par la majorité. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a assuré, une fois de plus, que La Poste resterait "imprivatisable". Le député PS a annoncé que "dans la foulée" du vote, l'opposition déposerait un recours au Conseil Constitutionnel contre le texte.
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