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Le groupe BTP Eiffage a annoncé "la mise à pied à effet immédiat de David Roquet", mis en cause dans l'affaire Carlton.

Le collaborateur d'Eiffage a été mis en cause dans le cadre d'une instruction judiciaire menée à Lille. Il devait être déféré ec vendredi après-midi devant les juges en charge de l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton de Lille.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (AFP)

Le collaborateur d'Eiffage a été mis en cause dans le cadre d'une instruction judiciaire menée à Lille. Il devait être déféré ec vendredi après-midi devant les juges en charge de l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton de Lille.

L'enquête sur cette affaire de proxénétisme a mis en évidence que des soirées à Paris, auxquelles Dominique Strauss-Kahn aurait notamment participé, et des voyages à Washington auraient été payés par des responsables d'entreprises, selon des affirmations de Libération et du Figaro. Les deux quotidiens évoquent respectivement deux et trois voyages à Washington -où se trouve le siège du FMI -, dont le dernier entre les 11 et 13 mai 2011, soit la veille de l'arrestation de DSK dans l'affaire du Sofitel à New York.

Selon Libération, David Roquet, directeur d'une filiale du groupe Eiffage -mis en examen vendredi pour "proxénétisme aggravé en bande organisée"- a déclaré en garde à vue s'être rendu, en février 2011, à Washington à l'invitation de DSK notamment en compagnie d'un autre chef d'entreprise et du chef de la Sûreté départementale du Nord, Jean-Christophe Lagarde. A la question de savoir qui avait payé les billets d'avion, David Roquet a répondu, selon Libération, "c'est moi, avec l'aval de mon patron. Cela m'a coûté entre 3.000 et 4.000 euros". Il a également affirmé qu'en mai 2011, le groupe était allé "visiter le FMI", selon le quotidien.

Citant des "éléments du dossier", le Figaro indique que David Roquet et un autre entrepreneur auraient payé les factures de l'hôtel Murano, à Paris, où se seraient déroulées des parties fines auxquelles auraient participé le commissaire Lagarde et DSK. Matériaux enrobés du Nord, la filiale d'Eiffage, aurait réglé une "large partie de l'addition - entre 12.000 et 15.000 euros", selon le Figaro. David Roquet a affirmé que DSK était "invité", selon le Figaro.

"Une enquête interne a été immédiatement déclenchée : à l'issue de celle-ci, les décisions et sanctions disciplinaires qui s'imposeront seront mises en oeuvre", précise le groupe de BTP. Le groupe de BTP affirme qu'il "apportera tout son concours aux autorités chargées de cette enquête".

Le commissaire Lagarde devant les juges

Jean-Christophe Lagarde, placé en garde à vue depuis jeudi par la police des polices, devait être déféré devant les juges d'instruction en charge du dossier vendredi. Chef de la sûreté départementale du nord, ce commissaire divisionnaire conteste avoir commis "une quelconque infraction pénale".

Les enquêteurs tentent de déterminer dans quelle mesure M. Lagarde a pu être impliqué dans l'organisation de déplacement de prostituées et de parties fines dans un hôtel parisien.

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