Le gouvernement a présenté lundi dix mesures destinées à améliorer l'organisation des transports terrestres
Cette première table ronde était consacrée à la crise du 8 au 9 décembre: des milliers d'automobilistes avaient été bloqués toute la nuit sur les routes d'Ile-de-France à la suite d'importantes chutes de neige.
"Nous avons établi des responsabilités. (...) Nous ne voulons pas désigner de boucs émissaires. Nos propositions se concentrent sur les solutions", a souligné la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'issue d'une table ronde réunissant les responsables des services concernés (routes, météo, SNCF, RATP...).
Cette table ronde devait permettre de tirer les enseignements du blocage des routes d'Ile-de-France par de fortes chutes de neige, comme l'avait demandé dès le 10 décembre le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani.
En tête des dix mesures détaillées par M. Mariani, figure la présence d'un représentant de Météo France dans chaque PC ayant à traiter d'une crise météorologique. Le Premier ministre François Fillon avait mis en cause le rôle de cet organisme après la grande pagaille du 8 décembre.
Concernant les transports collectifs, des itinéraires de bus prioritaires seront déneigés en priorité, tandis que la SNCF s'attachera à fiabiliser ses trains et les infrastructures ferroviaires et à améliorer l'information donnée aux passagers, ainsi que leur prise en charge en cas de problème.
Pour les routes, l'Etat va redéfinir les interdictions de circulation des poids lourds et définir des itinéraires prioritaires pour les secours et les transports en commun. Mme Kosciusko-Morizet s'est interrogée sur la pertinence de vignettes déterminant telle ou telle catégorie de camion qui serait autorisée à circuler dans des conditions spécifiques.
Les véhicules d'intervention seront équipés de GPS dans les deux ans dans tout le territoire (et dès l'an prochain en Ile-de-France et dans l'Est).
Si l'approvisionnement en sel devra être sécurisé afin que les services de l'équipement aient pendant tout l'hiver de quoi tenir au moins huit jours, les pneus neige ne seront pas rendus obligatoire, a noté la ministre.
Enfin, l'accent sera mis sur l'information de la population "afin qu'aucun déplacement ne soit entrepris s'il n'est pas indispensable", y compris par des messages coupant les émissions sur toutes les radios.
Mais c'est surtout la réunion de jeudi, à laquelle participeront Aéroports de Paris (ADP), compagnies aériennes françaises et européennes, voyagistes et associations, qui est la plus attendue après la polémique sur la responsabilité des annulations de vols ayant contraint plus de 2.000 personnes à dormir à Roissy le 23 décembre.
Les compagnies aériennes affirment avoir été contraintes d'annuler des vols en raison de la perspective d'une pénurie de glycol. Elles mettent en cause le gestionnaire de Roissy, ADP, confronté à des difficultés d'approvisionnement de ce liquide utilisé pour le dégivrage des avions et dont les réserves étaient insuffisantes.
Le rapport, demandé au Conseil général de l'Environnement et du Développement durable (CGEDD), devrait être partiellement rendu public à l'issue des tables rondes.
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